Algérie - A la une

Commedia dEll'Arte Open field



ça y est, Alger s'est dotée d'un prestigieux projet de construction. Celui de son opéra qui manque tant à son aura. Il aura fallu bien des années pour enfin prendre la mesure du temps passé et du retard à rattraper pour mettre enfin sur pied notre « Commedia Dell'Arte ». Entre barytons et sopranos, c'est la scène qui manque le plus pour exhiber notre savoir-faire en matière de comédie. Autant de pièces manquant au puzzle pour réaliser, comme le doit la bienséance, la grande ouverture sur un thème qui pourrait, cependant, incarner la grandeur d'un peuple. On passera désormais du théâtre chez soi au grand panache du drame lyrique universel, ou au concerto philharmonique pour rester dans la trame des grands. Notre école d'art dramatique de Bordj El Kiffan et la flopée de comédiens en herbe aiguisent déjà leurs répliques pour passer à l'action sous une opérette nommée désir, elle sera faite de bonheur et d'extase que les larmes viendront ensuite combler de joie. En chaque Algérien somnole un comédien, un latin lover comme de l'autre côté de la rive sud qui attend de voir enfin sa coupole s'ériger comme une « Scala ». Ça ne sera que justice faite et éveil retrouvé à l'endroit d'une très longue torpeur. L'architecture de ce grand ouvrage artistique n'est pas sans dire une 'uvre de nos amis chinois, premiers précurseurs des « ombres » ayant bercé notre enfance. C'est sur les murs de la capitale qu'ils sont revenus rendre un hommage nostalgique à ce qu'ils considèrent comme la « mère de toutes les cultures », l'opéra. Dans quelques années, on regardera dans le rétroviseur les dernières gesticulations d'un pantomime que le temps a déjà mis aux archives de l'ancien opéra, celles qui furent nourricières des tout premiers personnages de la comédie algérienne qui se sont frottés à Molière et Shakespeare. Quoi de plus naturel que de retrouver ses marques et passer le flambeau aux jeunes loups de Bordj El Kiffan pour qu'ils étalent leur talent sous ce sublime chapiteau. L'heure et à la réflexion sur le devenir de ce nouvel acquis. Serions-nous à la hauteur pour nous mesurer à ce grand défi et rendre à l'opéra ce qui appartient à la comédie algérienne ' nMohamed Bentaleb


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