Algérie

Comme son homologue du Mali



Comme son homologue du Mali
La junte qui a pris le pouvoir en Guinée Bissau après le coup d'Etat du 12 avril dernier fait marche arrière sous la menace de l'ONU, se disant prête à revoir les modalités de la transition. Les militaires ont affirmé en début de semaine que l'accord de transition annoncé jeudi, en particulier la désignation pour deux ans d'un président de transition, n'était qu'une proposition, soulignant rester profondément engagés dans la recherche d'une solution consensuelle à la crise !
Confirmant cette marche arrière, le président de transition désigné ce jeudi, Manuel Serifo Nhamadjo, a annoncé qu'il refusait sa nomination, considérant qu'elle sortait de la légalité. Le communiqué était 'une proposition, pas une nomination officielle', devait expliquer le porte-parole de la junte, le lieutenant-colonel Daba Da Walna. 'Personne ne nomme un président et un organe de transition par voie de communiqué', a-t-il insisté.
La junte réagissait en fait tout se suite après que le Conseil de sécurité de l'ONU eut annoncé qu'il envisageait d'adopter des sanctions ciblées contre les auteurs du putsch et leurs partisans. Jeudi, le commandement militaire et les partis politiques avaient rendu public un communiqué signé conjointement annonçant la désignation du président de la République de transition, chargé de gérer le processus de transition pendant une période maximale de deux ans, et des membres du Conseil national de transition, chargé lui de tracer l'après-putsch, et dont faisaient partie des représentants de la classe politique. Quant au sort des dirigeants renversés, le président intérimaire Raimundo Pereira et son premier ministre Carlos Gomes Junior, dont le Conseil de sécurité a exigé la libération immédiate, le porte-parole de la junte a assuré qu'ils seront libérés dès que seront créées les conditions de sécurité. 'Nous ne voulons pas qu'ils soient victimes d'une vengeance privée ou de représailles', a-t-il dit, ajoutant que 'leur libération pourrait intervenir dans le courant de la semaine prochaine.' Par contre, sur la reprise du processus électoral, interrompu par le coup d'Etat, les putschistes restent vagues, jugeant la question prématurée. Le putsch du 12 avril est survenu entre les deux tours de la présidentielle, dont l'ex-chef de gouvernement Gomes Junior était le grand favori.
D. B.




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