Algérie

Comme au bon vieux temps Akli Yahiatene à la salle Ibn Khaldoun



Le vieux routier de la chanson chaabi kabyle a subjugué ses nombreux admirateurs qui ont chanté à l'unisson le titre immortel « Yel menfi », composé pendant la guerre de Libération nationale. L'assistance a admiré son idole qui n'a perdu ni de sa verve ni de sa passion pour l'art. Accompagné de son fidèle orchestre, l'aède, qui a bercé des générations de mélomanes, a repris ses plus belles chansons que la patine du temps n'a pas altérées. Le célèbre interprète de « thamourthiw » a surpris par son énergie le public qui a parfois dansé, d'autres fois écouté silencieusement. Une chanson dansante par-ci, une sentimentale, par-là, telle que « Jahagh bezaf da meziane ». Ce texte conte l'histoire d'un Algérien qui a connu l'exil dès son jeune âge. Il faut dire que l'admiration ainsi que le respect dont jouit ce virtuose du luth auprès des mélomanes s'expliquent par son sérieux et la qualité irréprochable de son 'uvre qui touche un public de sept à soixante-dix-sept ans. Le répertoire d'Akli Yahiatene, qu'il soit écrit en kabyle ou en arabe, au début ou à l'apogée de sa carrière artistique, a admirablement traversé le temps comme une météorite. D'où, d'ailleurs, l'engouement particulier de la nouvelle génération d'artistes à faire des reprises. A noter que les fans du chanteur n'ont pas caché leur satisfaction : « Akli Yahiatene nous a fait remonter le temps. On a revécu plein de souvenirs. C'est un grand artiste, humble et débonnaire. Il a beaucoup apporté à la chanson algérienne. Connu dans les milieux de l'émigration, depuis les années cinquante, il n'a jamais chanté pour amasser de l'argent. Il l'a fait pour son plaisir et celui de ses admirateurs. Akli Yahiatene a honoré l'art de sa belle voix et de ses compositions musicales. » L'artiste a affirmé, à l'issue du gala, à propos de ses projets artistiques, qu'il n'envisage pas de produire un nouvel album. Il a souligné par ailleurs qu'il animera une série de concerts pendant la saison estivale, à travers plusieurs régions du pays. En ce qui concerne le phénomène des reprises, la faute incombe, a-t-il dit, au public qui n'arrive pas à distinguer le bon grain de l'ivraie. « Je ne blâme pas les artistes qui font des reprises, mais plutôt ceux qui les écoutent et les encouragent à ce genre de pratiques qui n'honorent ni leurs auteurs ni l'art », a-t-il soutenu.


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