Algérie

Commantaire



Entre l’armée israélienne et le veto américain Le chef du gouvernement israélien a évoqué devant G.W. Bush la possibilité de voir Israël contraint d’engager la guerre contre l’Iran. Il souhaiterait, bien sûr, que la communauté internationale le fasse à sa place. Bush, qui est à la recherche d’une sortie «honorable» de l’Irak où les forces armées américaines savent maintenant que les perspectives ne leur sont pas favorables, ne sera sûrement pas disponible pour faire plaisir à celui que les Américains soutiennent sans conditions, le dernier veto face à la résolution proposée au Conseil de sécurité en faisant foi. Et pourtant, cette résolution paraissait équilibrée du fait que concomitamment à la condamnation du massacre commis par les soldats israéliens, la résolution condamnait également les tirs de roquettes contre le territoire israélien. L’intervention du chef du gouvernement israélien suscite bien évidemment une série d’interrogations. Une guerre israélo-iranienne est-elle du domaine du faisable malgré l’absence de frontières communes? Serait-ce parce que le président iranien sait qu’Israël n’hésitera pas à s’engager dans une guerre contre son pays qu’il s’est lui-même engagé dans une surenchère verbale comme instrument de dissuasion? On sait qu’Israël construit sa doctrine sur quatre piliers au moins. Ne jamais être en situation de perdre une guerre, ne jamais confier sa propre défense à une quelconque organisation, fut-elle l’OTAN, ni à un quelconque pays, fut-il celui des Etat Unis, ne jamais laisser un adversaire potentiel accéder à l’arme nucléaire ou à une supériorité militaire opérationnelle, être toujours en avance sur le plan de la technologie militaire de pointe. Quatre raisons au moins sont en faveur de l’accès au nucléaire militaire. Il s’agit, d’abord, de mettre sa politique intérieure et extérieure à l’abri de toute ingérence, généralement d’où qu’elle vienne, particulièrement américaine. Il s’agit ensuite de se soustraire à toute menace pouvant provenir d’un voisinage nucléarisé. Il s’agit également de prendre ses responsabilités à l’avance, en tenant compte du fait que le gouvernement des Etats-Unis a refusé de s’engager à ne pas utiliser l’arme nucléaire contre un pays qui n’en possède pas. Il faudrait donc absolument en disposer soi-même puisque, dans ces conditions, les frontières entre le conventionnel et le non conventionnel s’effacent, d’autant que la France a changé sa doctrine nucléaire en gardant la possibilité d’user d’une frappe non conventionnelle pour répondre à des actions terroristes, à moins qu’un tel engagement ne s’inscrive que dans la panoplie des dissuasions. Il s’agit, enfin, de dissuader toute puissance étrangère (là encore, ce sont les Américains qui seraient visés car eux seuls possèdent les moyens de leurs ambitions) de mettre en œuvre les moyens de renversement du régime en place dans le cadre du changement de la géopolitique dans l’espace du GMO.


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