Comédies musicales revisitées 4 EN SCÈNE À BROADWAY À LA SALLE COSMOS

Audace et sensualité
Un spectacle haut en couleur d'une heure et demie qui retrace les moments forts des quatre comédies musicales cultes dans l'histoire du music-hall.
Chant, danse, théâtre, tels sont les ingrédients qui forment la structure du spectacle 4 en scène à Broadway présenté à la salle Cosmos depuis jeudi dernier jusqu'à hier. Quatre, sans doute comme le nombre d'artistes mais, aussi des comédies musicales jouées. Un genre scénique revenu à la mode, entre autre, grâce au film The Artist qui a explosé le box office et fait sensation, l'année dernière, dans le monde.
Un spectacle d'une heure et demi qui retrace les moments forts des quatre comédies musicales cultes dans l'histoire du music-hall. Vendredi, jour de week-end, nous sommes partis donc à la découverte de ce monde réputé féerique. La salle Cosmos, à notre grand étonnement grouillait de parents accompagnés de leurs enfants. Etait-ce un spectacle destiné aux enfants' se demande-t-on. En arrière-plan de la scène, la ville de Chicago représentée sur une sorte de tableau, tentait de transmettre ses promesses enchanteresses.
Le décor est dépouillé. Rien à signaler. Ce sont deux hommes, maîtres de cérémonie qui ouvriront les festivités en annonçant la couleur. Welcome bienvenue au cabaret chante-t-on en guise d'introduction. Apparaissent deux charmantes demoiselles pour interpréter de leur sublime voix les péripéties du Lido. «Il y a dix ans, dira ce jeune homme, on aurait jamais pu voir ça». Et pour cause! Les deux jeunes femmes sont parées de porte-jarretelles et se dandinent avec sensualité sur scène. Autre comédie musicale des plus réputée est celle du film Chicago, campée au cinéma par la gracieuse Catherine Zeta Johns et la sulfureuse Nicole Kidman.
Quand la nuit tombe, c'est une histoire de corruption et d'adultère des années 1920 qui est narrée sous nos yeux, accaparés par tant de souplesse, de fantaisie et d'hardiesse sur scène. Les interprètes changent de tenues en fonction des tableaux.
L'une d'entre elles est moulée dans une belle robe verte charleston. Le boa à plumes rouge comme accessoire revient souvent pour souligner la grâce et la désinvolture des comédiennes-danseuses. Le tango du pénitencier est un voyage chorégraphique décliné sur une chaise où les portes sont ouvertes à l'imagination. Mais l'humour n'est pas loin pour ajouter un zeste de poésie noyé dans un brin de folie. Le public rit parfois, écarquille les yeux.
Les voix se font perchés. Les hommes se fondent bien dans le décor. Place aux années seventies avec le spectacle de charme Hair et son esprit peace and love.
Dans Central Park, un guitariste et un chanteur de rock. Tout deux sont pieds nus affublés de tenues hippie. La voix de l'un des interprètes masculins se montre puissante, le rock'n'roll semble bien maîtrisé. Dans le sang! Les filles troquent leurs petits shorty noirs contre de longues jupes fleuries. Let the sunshine in connu par le public, sera fredonné allégrement par ce dernier.
Créée Off-Broadway en octobre 1967 puis jouée à Broadway à partir d'avril 1968 pendant quatre ans sans interruption, la comédie musicale Hair n'a donc pas pris une seule ride. Mais le moment tant attendu de la soirée était incontestablement la célèbre comédie musicale Grease qui a fait rêver des milliers d' adolescents à l'époque et continue même aujourd'hui, grâce à la liberté de ton et d'esprit rebelle de ses interprètes, à l'instar de John Travolta et Olivia Newton-John dans les rôles principaux.
En juin 1971, un petit théâtre expérimental de Chicago permet à deux jeunes auteurs, Jim Jacobs et Warren Casey, de présenter une comédie musicale pleine d'humour et de nostalgie sur les années 1950. Qui aurait cru que Grease allait plus tard devenir une légende' La chanson du célèbre film culte qui fera bouger le public dans la salle, You're the One That I Want aura été classée n°1 aux charts US.
Plus de 20 millions de B.O.F. ont été vendues! Si les chansons et surtout les voix qui les ont portés sur la scène de la salle Cosmos étaient au top, on pourrait cependant déplorer seulement une chose, le nombre d'artistes sur scène. Car, il faut, peut-être, encore le rappeler, les comédies musicales doivent souvent leurs succès au nombre d'artistes qui créent la liesse sur scène.
Ce ne sont pas quatre personnes, mais en général bien plus que ça. C'est ce sentiment mitigé qui transparaît souvent chez le spectateur algérien avide de voir une troupe au complet et non pas quelques échantillons. Car goûter à quelque chose de bon et de fantastique par le bout des lèvres, sans en apprécier entièrement la saveur, ne fait qu'accentuer la frustration. C'est ce qui fait que la mayonnaise ne prend pas..