Algérie

Comédie, psychodrame et Histoire


Les ambassades d'Egypte et d'Espagne organisent conjointement «Les nuits du cinéma» à Alger et Oran. Cette manifestation s'étendra du 14 juin au 3 juillet à l'Institut Cervantès.Le cinéma égyptien sera à l'honneur ces prochaines semaines aux Instituts Cervantès d'Alger et d'Oran à l'initiative des ambassades d'Espagne et d'Egypte. C'est la première fois que ces deux représentations diplomatiques collaborent dans le cadre d'un événement culturel en Algérie.
Au programme de ces «Nuits du cinéma», trois films égyptiens, entre classiques et récents, seront projetés d'abord à Oran puis à Alger à partir du 19 juin à 18h.
Les projections ont déjà débuté hier à l'Institut Cervantès d'Oran avec le long métrage El fil el azraq (L'éléphant bleu) de Marouane Hamed (2014) adapté du roman éponyme d'Ahmed Mourad. Le film, tout comme le livre, a rencontré un large succès public dans plusieurs pays arabes et récolté des entrées de 4.2 millions de dollars. C'est l'histoire de Yahia (Karim Abdelaziz), un psychiatre qui rallie son poste après cinq ans de congé et s'occupe de traiter les prisonniers atteints de troubles mentaux. Quand on lui demande de s'occuper du cas d'un détenu, il est atterré d'apprendre que ce dernier est son ami de longue date Cherif (Khaled Essawi), mais aussi le frère de son ancienne compagne. Le film a été sélectionné au Festival de Marrakech en 2014.
Ce soir, l'Institut Cervantès d'Oran accueillera Djana el bayane ettali (Le communiqué que nous avons reçu), une comédie réalisée par Saïd Hamed (2001) et actuellement disponible sur Netflix. Mohamed Henidi y partage la vedette avec Hanan Tork et campent deux personnages rêvant de devenir présentateurs télé qui échouent néanmoins à remporter le concours mais parviennent à se faire recruter à la rédaction pour couvrir l'Intifadha palestinienne. Il sera alors difficile pour eux de se contenter de leur mission de journalistes objectifs.
Demain mercredi, le dernier film du programme oranais sera projeté à 18h. Il s'agit du célèbre long métrage Djamila de Youssef Chahine (1958), dédié à la combattante algérienne Djamila Bouhired. Il retrace donc le parcours héroïque de cette figure de la Révolution, dès ses premiers pas dans le militantisme, jusqu'à sa capture par les paras français, les tortures qu'elle a subies et sa condamnation à mort. Le rôle principal est interprété par l'actrice égyptienne Majda tandis que Mahmoud El-Meliguy y incarne Jacques Vergès, l'avocat de Bouhired et son futur compagnon. Le casting compte également des incontournables du cinéma égyptien à l'instar de Salah Dhou Lfiqar, Roshdi Abadha, etc. Le film a été largement soutenu par le gouvernement de Jamel Abdennasser alors qu'il a été interdit de projection en Algérie sous les ordres de l'administration coloniale, mais aussi après l'indépendance, pour des raisons jusque-là inconnues.
Ces trois longs métrages seront projetés à l'Institut Cervantès d'Alger les 19, 26 juin et le 3 juillet.
Sarah H.
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