Algérie

Combats entre armée et zaïdites au Yémen : Des milliers de déplacés manquent de vivres



Combats entre armée et zaïdites au Yémen : Des milliers de déplacés manquent de vivres
Oxfam regrette « le peu » de fonds reçus par l'ONU depuis son appel à une aide de 23,75 millions de dollars pour le Yémen, lancé le 2 septembre. Le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a averti hier que des dizaines de milliers de déplacés dans le nord du Yémen manquaient de vivres en raison de la guerre, alors que les hostilités se poursuivent entre l'armée et les rebelles zaïdites. « Les vivres s'épuisent pour les dizaines de milliers de réfugiés rassemblés dans quatre camps à Saâda et ses environs, pour 6000 autres à Baqem, toujours dans la province de Saâda, sur la frontière avec l'Arabie Saoudite, et 7000 dans la province voisine d'Al Jawf », a déclaré à l'AFP la porte-parole du HCR au Yémen, Laure Chedraoui. « La poursuite des hostilités, la rapide rupture de la trêve et la fermeture des routes empêchent les agences humanitaires de venir en aide aux déplacés », a-t-elle ajouté. Selon elle, une tentative d'acheminer, via l'Arabie Saoudite voisine, une cargaison de vivres dans la région de Baqem, dans l'extrême nord du Yémen, n'a pas abouti. « Cette cargaison est à 20 km de la frontière. Depuis deux semaines, les Saoudiens ont donné leur feu vert pour son acheminement à Baqem, mais nous attendons toujours », a-t-elle déploré, exhortant par ailleurs le royaume saoudien à « ouvrir ses frontières pour accueillir des réfugiés » du Yémen.Mardi, le HCR avait indiqué que la situation humanitaire dans le nord du Yémen restait critique en l'absence d'un cessez-le-feu solide. Le gouvernement yéménite avait annoncé en fin de semaine dernière un cessez-le-feu unilatéral qui n'a tenu que quelques heures et a été suivi par de violents combats entre l'armée et la rébellion zaïdite. Selon l'ONU, quelque 150 000 personnes ont été déplacées dans le nord du Yémen depuis le début du conflit en 2004, dont 55 000 depuis le 11 août. A la mi-septembre, le HCR et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) avaient déjà dénoncé le lourd tribut payé par les civils dans les combats. La situation était tendue hier dans la province de Saâda, notamment à Baqem, Al Maniya et Razah, a indiqué à l'AFP une source militaire, faisant état d'affrontements autour de Harf Sufyane, dans la province d'Omrane, où l'armée continuait sa progression vers Jebel Al Kawla, pour reprendre ce secteur aux rebelles.L'organisation humanitaire internationale Oxfam a, pour sa part, appelé à l'ouverture d'un couloir sécurisé pour faire parvenir de l'aide humanitaire à quelque 90 000 déplacés dans les provinces de Saâda et d'Al Jawf. « Un cessez-le-feu durable est la première priorité tant pour protéger les civils que pour parvenir à tous ceux qui sont dans le besoin, en majorité des femmes et des enfants », a déclaré le représentant de Oxfam Yémen, Taïeb Moussa, dans un communiqué. Se disant « profondément inquiet » pour ceux qui restent isolés, il a averti que « si les combats venaient à s'intensifier, s'élargir ou simplement se poursuivre, nous pourrions alors assister à une catastrophe humanitaire ». Oxfam regrette « le peu » de fonds reçus par l'ONU depuis son appel à une aide de 23,75 millions de dollars pour le Yémen, lancé le 2 septembre. Mardi, un porte-parole de la rébellion a réclamé des observateurs indépendants pour surveiller toute trêve, « en raison du manque de confiance entre les parties ».Il a assuré que les rebelles contrôlaient la majeure partie de la ville de Saâda et se procuraient des armes sur le marché local, outre l'arsenal « conquis lors d'attaques surprise contre des positions de l'armée ». « Ainsi, nous disposons actuellement de huit chars repris à l'armée, ainsi que des batteries anti-aériennes et des canons », a-t-il dit. Les combats font rage depuis le 11 août entre l'armée et les rebelles zaïdites appartenant à une branche du chiisme. Le pouvoir les accuse d'être soutenus par des groupes en Iran, ce qu'ils démentent.  >   


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