Algérie

Com' en politique



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Transparence. Est-ce bien le credo que les pouvoirs publics ont décidé de placer en vitrine durant les quelques prochains mois qui nous séparent des élections législatives et locales' Tout porte à le croire même si le succès de cette méthode pour séduire l'électeur est loin d'être garanti. Quels sont les signes qui accréditent la thèse des institutions de l'Etat à respecter la transparence' En voici un exemple. En une journée, on a eu droit à deux annonces concomitantes. Dans la matinée de dimanche dernier, les députés ont accepté de publier le rapport d'enquête parlementaire sur la hausse des prix du sucre et de l'huile de janvier dernier. Avant la fin de la journée, ce fut au tour du Conseil des ministres d'annoncer la convocation du corps électoral dans quelques jours. Comment ne pas voir un lien entre les deux événements quand il est admis qu'il n'y a pas de hasard en politique' Le message subliminal est décodable sans difficulté: les tenants du pouvoir n'auraient plus rien à cacher au peuple souverain. La promesse vaut surtout pour l'avenir. Tout indique d'ailleurs que les partis intéressés par l'obtention de sièges aux institutions nationales et locales élues vont faire miroiter aux citoyens des projets incluant des engagements à leur donner plus d'informations sur la gestion de la nation et des cités. Et c'est ce qui nous conduit droit à parler d'une autre annonce. Celle du ministre de la Communication, Nacer Mehal. Selon lui, les dispositions de la loi organique relative à l'information visent à consacrer le droit à l'information, à travers la liberté d'expression et le renforcement des acquis démocratiques.
Le lien est vite fait entre la quête de transparence et la liberté des médias. Avec beaucoup de barrières dénoncées dans la même soirée de dimanche sur l'écran de l'Entv. Ne parlez pas de secrets économiques, de la défense, des affaires étrangères et de..., et de... Difficile dans ces conditions de convaincre les téléspectateurs qui se transformeront en électeurs lors du printemps prochain, que toutes les velléités liberticides ont disparu avec un autre printemps: celui des peuples nous entourant. A-t-on seulement mesuré les effets de Facebook et de Twitter qui peuvent déjouer toutes les restrictions'
En somme, il est difficile de concilier méfiance et transparence. Ce même dimanche, Ould Kablia a émis des doutes sur les objectifs de la protestation des patriotes opprimés de tous les pays.
Il constate que de nombreux pays du Monde arabe et d'Afrique doivent faire face à l'émergence récente d'un vent d'instabilité qui, sous couvert de revendications pour plus de démocratie et de droits, «somme toute souvent légitimes, dissimule des desseins inavoués, pernicieux et met en péril l'existence de nos Etats et de nos peuples en tant que nations». Pour le ministre, cette situation nouvelle, au danger particulièrement sournois, qui a déjà mis à rude épreuve le devoir national de vigilance de certains pays arabes, nous appelle à plus de solidarité et de concertation pour conjurer la collusion entre ce nouveau défi et les forces du chaos que sont le terrorisme et la criminalité. Les manifestants de toutes les contrées en ont eu pour leur grade.
A remarquer que le ministre n'a pas voulu s'exprimer devant la commission d'enquête de l'APN. En sortant dans la rue, les citoyens n'auraient rien revendiqué qui soit de l'ordre du politique. Néanmoins, le pouvoir répond par des réformes politiques. C'est ça la com.


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