Colonies de vacances de Sidi Fredj : Heureux comme un colon

Photo : Lylia M. Ils sont 370 adolescents (240 garçons et 30 filles), entre 7 et 14 ans, venus de Bordj Bou Arreridj, Tissemssilt, Médéa, Blida et Mila profiter d'une session de colonie de vacances au village africain de Sidi Fredj. Beaucoup d'entre eux ont vu pour la première fois de leur vie la grande bleue. Marwa B, 13 ans, native de Bordj Bou Arreridj,  est venue à Sidi Fredj, pour la première fois. Elle découvre emerveillée ce monde si différent du sien. «J’espère  revenir l’année prochaine », dit-elle. Sa  journée elle commence par le rangement de son lit, de ses vêtements et  le coup de balai habituel. Ensuite c’est le regroupement sur la place du camp autour de l’emblème national. Une fois le petit déjeuner pris, direction la mer. Pour éviter toute noyade, le carré de plage où les enfants nagent est délimité par une corde. Entre deux plongeons, des jeux sont organisés par les moniteurs. Abdelkader R., 12 ans, est lui aussi originaire de Bordj Bou Arreridj. C’est la deuxième fois qu’il participe à la colonie de vacances en dépit  du fait qu’il souffre d’une allergie due aux épines de pin. Ses bras et avant bras sont rouges avec de petites pustules qui le démangent. Mais,  il est heureux d’avoir noué des amitiés avec les enfants d’autres wilayas. Au niveau de l’infirmerie Madjid H., médecin généraliste allie parfaitement travail et vacances. Le teint halé par le soleil, il suit les enfants là où ils vont. Les bobos de l’été sont, tout de suite, traités comme la diarrhée et la constipation causées par un autre régime alimentaire. « Sinon c’est la toux, les otites et les grippes passagères qui sont récurrentes », indique-t-il. Au camp on ne badine pas avec l’hygiène. Zoula, une monitrice native de Médéa veille à ce que la dizaine de filles sous sa responsabilité prenne le bain chaque jour, comme d’ailleurs tous les colons. Elle  vérifie aussi la propreté des douches et des toilettes, chose qui est apparemment absente dans les sanitaires des garçons qui sont bouchés alors que les eaux stagnent dans les douches. Durant 15 jours, les colons profitent de la mer, de la fraîcheur du site, des activités sportives et culturelles et autres sorties au cœur d’Alger même. Des bus sont affrétés y compris pour le déplacement à la plage. Pour Mohamed M’Zidi, le directeur du camp, le séjour des enfants doit être parfait. Secondé par trois chefs de sous-camp avec 100 enfants chacun, il observe que sa satisfaction réside dans la reconnaissance des enfants. «Lorsqu’un enfant rentre chez lui et m’appelle sur mon mobile pour me dire merci, cela vaut tout l’or du monde», dit-il.