Colmater les brèches durant la trêve

La JS Kabylie se fait croquer par le temps. Toujours dans le tunnel. Un bouchon semble bloquer son avancée. Le nouvel entraîneur Meziane Ighil qui avait souhaité réussir son entrée, semble être, lui aussi, confronté à une situation chaotique qu'il n'arrive pas à comprendre.
La série des scores enregistrés n'est pas celle attendue. Mais il va falloir tout de même arriver à quitter cet espace. Il faut bien retrouver la joie de vaincre. Ou alors, il faudrait aller chercher les causes qui font que la traversée des 90' n'est pas aussi facile que cette équipe le croyait, il y a quelques saisons. Le nouvel entraîneur, avec toute son expérience, devrait réussir à faire accrocher à son équipe, la bouée de sauvetage si elle ne veut pas continuer sa plongée au bas du classement. Malheureusement, la virée de Tlemcen n'était pas sans conséquence. Une autre défaite est comptabilisée. Heureusement que les clubs vont se mettre à l'ombre pendant quinze jours pour recharger les batteries et ce, en raison du dernier match des éliminatoires de la coupe d'Afrique des nations entre l'Algérie et la Centrafrique. Une aubaine pour les équipes qui saisiront cette occasion pour repasser en revue les étapes qui ont conforté ou déconforté leur situation. Le championnat national professionnel observera donc une mini trêve et reprendra à partir du 15 octobre prochain à raison d'un seul match par semaine. Que ce soit pour Ighil ou les autres entraîneurs, tout le monde aura la latitude pour colmater les brèches et réinventer un autre style de confiance au sein de leur formation. En attendant, les supporters continuent à aller au stade, à croire à un retour de situation qui repositionnerait leur équipe sur les rails des victoires. Ce n'est pas impossible, mais en attendant le classement, pardon, le championnat ne s'arrête pas, il continue sa course, une course caractérisée par des rencontres à huit clos, ce que bien des supporters condamnent. «Il ne faut pas payer pour les autres. Ce que nous avons déjà comme distraction est minime, alors aller nous priver de ces rencontres, c'est encore'» Un petit résumé retenu de ce qui circule dans les rues des villes où le huis clos est considéré comme la menace du siècle. Voilà un autre fait qui vient de surprendre le staff technico-administratif de Tlemcen. Il s'agit de la fermeture des portes du stade aux supporters de Tlemcen lors de la rencontre qui les avait opposés à la JSK, une décision prise par la commission de discipline, «cette décision inopportune a décontenancé toute la sphère footballistique tlemcénienne qui n'arrive pas à comprendre sur quelle base elle a été prise». La réaction du staff est sans ambiguïté. Face au dernier match face au CR Belouizdad, le délégué du match n'aurait pas fait correctement son travail. Ce n'est pas le geste d'un fan du Widad qui laissait exploser sa joie après le but de son équipe qu'il va falloir vite, très vite courir et rédiger le rapport pour sanctionner le club. Ce qui va encore faire dégoûter ceux qui animent les gradins, bientôt et à cette allure, on n'aura plus besoin de sanctions, ce sont les supporters, eux mêmes, qui vont boycotter les stades et ce sera du travail en moins pour cette commission qui n'arrive pas à réfléchir intelligemment pour trouver une solution durable pour calmer les esprits. Il y a plusieurs méthodes qui peuvent influencer les supporters en l'occurrence le comité à créer. A cela, le président de la Ligue de football professionnel réagit avec intelligence à ce phénomène, il rassure, «nous allons réfléchir lors des prochains jours à l'idée de réduire la sanction du huis clos qui, je le sais, commence à agacer certains responsables de club qui doivent comprendre que la LFP est en train d'appliquer le règlement». Il confirme, en outre, «que son instance tiendra une réunion avant le 10 octobre prochain, soit avant la réunion du bureau fédéral de la Fédération algérienne de football, pour débattre de plusieurs sujets, dont celui ayant trait au huis clos». Au passage, il faut revenir sur les idées «tordues» de la CAF qui se manifestent lorsqu'il s'agit de mettre en marche la machine qui produit les textes relatifs aux diverses sanctions, celle de la réflexion est en panne, celle qui tourne au profit d'une meilleure organisation des calendriers de championnats d'Afrique reste sur cale. D'ailleurs, la CAF a demandé aux différentes fédérations nationales de doubler la sanction pour jet de fumigènes, dont l'équipe notamment responsable est automatiquement sanctionnée du huis clos. Ainsi, le football à plusieurs vitesses existe. Il provoque, dénonce et résume les situations qui font plonger le football africain dans des corbeilles sous haute surveillance.