Algérie

Colloque sur le colonel Vrirouche Commémoration du 1er Novembre 1954



Colloque sur le colonel Vrirouche                                    Commémoration du 1er Novembre 1954
Des pages d'histoire ont été rouvertes lors de ce colloque* Un nombreux public a suivi les témoignages.
L'APC de Timizart et la section locale de l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM) ont organisé un colloque en hommage au colonel de l'armée de libération nationale (ALN), Iazzourene Mohand Ameziane, dit Si Said Vrirouche (1912-1988).
Le rendez-vous a réuni plusieurs invités venus des quatre coins de la région, des personnalités politiques et culturelles, des élus et des centaines de citoyens de la commune.
Dans son témoignage, Mohamed Salah Essedik, écrivain et théologien, a rappelé le passé glorieux de cet officier de l'ALN avec lequel il avait passé son enfance, et qu'il avait accompagné avant et pendant la lutte armée, et après l'Indépendance du pays. L'intervenant a mis en avant le rôle majeur qu'avait joué le colonel Iazzourene tant dans la préparation que dans la conduite de la révolution. «Il y a ceux qui marquent l'histoire par leurs 'uvres et leurs écrits. Il y en a d'autres qui le font par leurs actions. Si Vrirouche appartient à la deuxième catégorie. Il est un stratège doué d'une intelligence et d'une sagesse hors pair. Il servait de trait d'union entre Krim Belakcem et Amar Ouamrane -deux figures emblématiques de l'ALN-lors de la préparation de l'insurrection armée à la veille du 1er Novembre dans la Wilaya III historique. Il faut préciser aussi qu'il excellait dans le dénouement des conflits entre les dirigeants de l'ALN.»
Pour Said Chibane, ancien ministre des Affaires Religieuses dans le gouvernement Hamrouche, témoigne : «Même s'il est de formation primaire, Vrirouche était un exemple dans le commandement de la lutte armée. On se demande d'ailleurs qu'elles auraient pu être ses créations s'il avait une vie normale et accéder à l'instruction», s'est-il interrogé, avant d'ajouter : « Si nous avons été colonisés, c'est parce que notre niveau d'instruction et notre développement scientifique et technique, notre industrialisation, la production des armes en particulier, et notre manque d'organisation n'étaient pas efficaces pour nous permettre de nous défendre des forces coloniales françaises. Ce sont ces facteurs qu'il faudrait donc développer de façon permanente aujourd'hui.»
Ce qu'il faut retenir, par ailleurs, c'est que le colonel Si Said Iazzourene avait envoyé 65 hommes armés à Amar Ouamrane, soit la moitié de l'effectif des 130 soldats que la wilaya III a mis à la disposition de la région de Blida pour déclencher l'insurrection armée le 1er Novembre. Aussi, le nord de la Kabylie, région natale du colonel, a eu autant de résultats positifs durant la guerre de libération.
L'officier de l'ALN était bien orienté par ses hommes sûrs et disposés à tout. C'est d'ailleurs grâce à ces hommes et à la grande intelligence de Vrirouche que l'opération «Oiseau Bleu», qui, pour Soustelle et Lacoste, «devait anéantir les fellagas», a été détournée intelligemment par ses soins en faveur du FLN/ALN.
Grâce à cette opération, la wilaya III s'est vue dotée de 1200 hommes, équipés et armés, et d'un montant de 300 millions. Une partie de cet argent a servi pour la tenue du Congrès de la Soummam, l'autre partie a été distribuée aux autres wilayas historiques, a-t-on témoigné lors de ce colloque.


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