Colloque sur l'atteinte aux religions

La faculté «Charia et économie» de l'université islamique Emir Abdelkader a organisé hier un colloque sur le thème «atteinte aux religions et au sacré, entre la Charia et la loi», au niveau de la grande salle de conférence de la dite université, qui a été animé par une pléiade d'hommes de religion, et avec la présence de représentants des églises catholique et protestante d'Algérie. Interrogé sur les objectifs de cette rencontre, le doyen de la faculté organisatrice, Kamel Ladraa, nous apprendra que «suite aux atteintes commises à l'endroit du prophète par certains en Europe, nous voulons montrer par le biais de ce colloque le véritable message du Coran et de l'Islam, mais également celui des autres religions, notamment celui du Christianisme et du Judaïsme. Sachant que toutes ces religions ont dénoncé ces atteintes contre tout ce qui est considéré comme sacré par des millions de personnes, les religions et les prophètes».Et notre interlocuteur de poursuivre que «la rencontre aborde ces phénomènes d'injures et d'outrage du point de vue de la Charia, de celui du droit et des juridictions existantes et ce qu'elles énoncent dans ce domaine, mais aussi des médias avec leur position et leur responsabilité à l'égard de ces dépassements». Et il s'agit ensuite, ajoutera-t-il, de sortir à la fin des travaux avec des recommandations très importantes, à savoir «proposer la criminalisation des actes d'outrage et d'injures envers les religions et le sacré dans les textes de loi». Et d'inviter, dans ce cadre, les instances législatives de l'Algérie, du monde arabe et pourquoi pas de l'occident aussi, notera-t-il, à l'introduire dans leur arsenal de textes juridiques. Mettant en relief le rôle de l'Islam et son appel de coexistence pacifique entre les religions et les cultures, il estimera, que «la liberté d'expression ne signifie pas forcément injures au sacré et atteintes aux prophètes».Et de souligner, dans ce sillage, «nous avons tenu à inviter des hommes de l'église catholique et protestante d'Algérie pour participer avec nous à ce colloque, dont le thème concerne tout le monde». Et il en va de même, notera-t-il, de la criminalisation des actes attentatoires au sacré et ce, pour dire que la liberté d'expression ne rime pas avec «agression», mais vise à apporter un plus à la société en matière de solidarité, de développement et d'actions positives pour le bien de toute l'humanité, conclura-t-il.