Algérie

Colloque national sur les biens wakfs au service du développement



Colloque national sur les biens wakfs au service du développement
L'Institut des sciences juridiques et administratives du centre universitaire Ahmed Benyahia-El-Ouarchenissi de Tissemsilt avait organisé un séminaire national, les 12 et 13 mai 2015 autour des biens wakfs au service du développement dans un cadre juridique en Algérie, ses réalités et ses perspectives.En plus des autorités locales et de la wilaya, des représentants du ministère des Affaires religieuses, des personnalités scientifiques et culturelles, des conférenciers sont venus des différentes régions du pays (d'Annaba, d'Adrar, d'Alger, de Tiaret, de Blida, de Saïda, de Khemis Miliana, de Tlemcen, de Bouira, de Mascara, de Djelfa, de Sidi Bel- Abbès, d'Aïn Témouchent, de Chlef, de Laghouat, de Ghardaïa, de Bordj Bou Arréridj, de Relizane, de Biskra, de Médéa, de Tizi-Ouzou , de Tamanrasset...) ainsi que des professeurs et docteurs du centre universitaire de Tissemsilt et même des cadres de plusieurs institutions tels que le Dr Bertima Abdelwahab, directeur des wakfs, de la zakat et du hadj et de la omra au ministère des Affaires religieuses et des Wakfs, le professeur El Hachemi Mustapha, cadre au ministère de la Justice ainsi que le Dr Mohamed Djaâfar Henni, Inspecteur financier au ministère des Finances pour parler «des centaines d'hectares de terres» habous qui sont ignorées et qu'il est temps de leur rendre leur caractère initial, car le wakfs, s'il est utilisé selon la loi divine, peut, à lui seul, résoudre des problèmes aussi cruciaux que le chômage, la délinquance ou le célibat forcé que vivent les jeunes. Dans l'esprit du commun des mortels, n'est qualifié de wakf que le terrain sur lequel est construite une mosquée. Selon le conférencier, Dr Bertima Abdelwahab que soixante-huit (78) projets d'investissement wakfs ont été recensés depuis 2013 à travers le pays. Ces projets, à l'étude ou en cours de réalisation à travers 30 wilayas, devront offrir plus de 31 000 postes d'emploi en phase d'exploitation. Le ministère des Affaires religieuses recense, au fichier national des wakfs, 10 104 biens entre terrains, habitations et locaux, a-t-il ajouté d'autre part, signalant 16 625 mosquées wakfs au niveau national et plus de 600 contentieux ayant un rapport notamment avec la location et l'appropriation. Dans une allocution d'ouverture du colloque, Dr Bertima a insisté sur la nécessité de dépasser l'aspect traditionnel et d'adapter les locaux wakfs à l'évolution de la société, soulignant que «l'Algérie est le premier pays ayant financé la recherche et l'exploration des biens wakfs». A ce titre, il a fait savoir que plus de 140 hectares de terrains à l'échelle nationale ont été régularisés comme biens wakfs dans le cadre d'une action d'un comité composé de représentants des ministères des Affaires religieuses et Wakfs, de l'Intérieur et des Collectivités locales et de l'Habitat. Les revenus des wakfs en Algérie sont passés de 5,5 millions DA en 1999 à 220 millions dans la période allant de 2013 à 2014, a-t-il encore indiqué, tout en rappelant l'initiative de création, en 2013, de cinq complexes wakfs à travers le pays qu'il a qualifiée d'expérience réussie. «Notre ambition est de créer à l'avenir un complexe du genre dans chaque wilaya », a-t-il déclaré valorisant, au passage, le projet de «taxi wakfs», une expérience unique dans le monde qui verra, selon lui, la création prochaine de deux entreprises du genre à Annaba et Béjaïa pour contribuer à l'emploi de jeunes. Evoquant la régularisation de la situation Wakfs de 35% des mosquées en Algérie, Dr Bertima a affirmé que le ministère des Affaires religieuses ?uvre à développer le système wakfs en collaboration avec le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Les intervenants ont corrigé cette idée incomplète. Tout peut être considéré comme habous, tant qu'il sert pour le bien de la communauté. Un wakf ne peut être ni vendu ni acheté. Il est «bloqué» (habous) dans l'intérêt de tous, pour une utilité que son propriétaire initial précise dans un acte notarié : une construction habous réservée à l'apprentissage du Coran, par exemple, ne peut servir qu'à cet effet. En plus des terrains et des constructions, peuvent prendre le caractère de wakfs, les puits, les rivières, les arbres fruitiers et même... les animaux. Ce séminaire religieux, culturel et scientifique (car il contient plusieurs activités différentes). Selon l'avis des participants des différentes wilayas du pays, ce fut un grand succès.




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