Algérie

Colloque national sur la greffe à Tizi OuzouDon d'organes : le facteur psychologique, principal frein



Colloque national sur la greffe à Tizi OuzouDon d'organes : le facteur psychologique, principal frein
Un colloque national sous le thème "Greffe, don d'organes, don de vie : problématique, réflexions, éthique et perspectives" est organisé, depuis hier, au campus universitaire Tamda de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, où d'imminents professeurs ont débattu de ce sujet encore des plus sensibles, puisque posant encore un véritable problème de santé publique en Algérie. Durant ce colloque de deux journées, une quinzaine de communications ont été données par les participants.Le colloque a été scindé en trois principaux thèmes traitant tous de transplantation d'organes, une spécialité médicale qui n'est pas très courante en Algérie.
Les communicants ont abordé à la fois la dimension médicinale et celle sociologique de la greffe d'organes en Algérie. Les conférences se sont surtout axées sur les problématiques qui freinent l'évolution de cette spécialité en Algérie. Durant la matinée d'hier, mercredi, quatre communications ont été données par des conférenciers. Le Pr Debzi, hépatologue au CHU Mustapha d'Alger, a donné une conférence sur le thème "Expérience algérienne de la greffe hépatique à donneur vivant apparenté : groupe de transplantation Alger-Rennes". Le conférencier soutiendra que le facteur principal qui empêche l'évolution de la transplantation sur des êtres vivants relève du côté psychologique du donneur d'organe.
"Une grande majorité de donneurs potentiels d'organes renoncent à leur acte au moment de subir le test psychiatrique, impératif avant chaque opération", a-t-il expliqué. Pourtant, les chiffres relevés dans des études faites à ce sujet en Algérie démontrent que le taux de mortalité chez les donneurs d'organes en Algérie est nul, aucun décès n'ayant été signalé. Un taux qui est, toujours selon le même conférencier, de 0,2% au niveau mondial. À titre d'exemple, le
Pr Debzi cite le Japon où cette spécialité est très en avance. Sur
10 000 greffes, il n'y a qu'un seul décès qui est enregistré. Un chiffre très loin de ceux enregistrés en Algérie
En fait, dans notre pays, sur les 12 centres de greffes réalisés, seulement quatre sont opérationnels, et cela, avec une seule équipe de médecins spécialistes itinérante. Ce qui constitue un grand handicap dans la mesure où un grand nombre de patients et de donneurs prêts à subir l'opération de greffe attendent toujours. À titre d'exemple, cette équipe de spécialistes algériens, opérant dans ces quatre centres de greffes d'organes, réalise à peine un chiffre équivalent à celui d'un simple centre du même genre en Amérique. Cela revient à un manque d'intérêt de la part de nos responsables pour cette spécialité, qui est pourtant très importante. Cela fait 27 ans que cette spécialité est introduite en Algérie, soit en 1986, et on dénombre 930 greffes réalisées. Avec une moyenne de 120 opérations par an. Un taux qui démontre que nous sommes au stade embryonnaire pour cette spécialité, relèvera le Pr Ben Halima, immunologue au CHU Mustapha, et qui a donné une conférence sur "l'histoire de la greffe en Algérie".
Par ailleurs, beaucoup d'autres conférences relatives à ce thème sont programmées durant toute la journée d'aujourd'hui, jeudi, au campus de Tamda.
A. I
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