Algérie

Colloque : La symbolique de l'écriture de Mouloud Feraoun mise en exergue


Les travaux de la deuxième journée du colloque international en hommage à Mouloud Feraoun ont porté sur la symbolique et les spécificités littéraires de son écriture. Les participants à cette journée organisée sous le thème de «l'aventure du roman» ont insisté sur la nécessité d'une «relecture des écritures de Mouloud Feraoun soulignant que les premières lectures «n'ont pas su relever les véritables dimensions de sa vision des choses». L'universitaire Nadjet Khedda a affirmé dans ce contexte que le roman de Mouloud Feraoun «Le fils du pauvre» était un «livre ouvert» et que sa littérature avait des dimensions universelles. Elle a en outre analysé l'écriture de l'auteur de «La terre et le sang», assassiné en 1962 par l'OAS (Organisation armée secrète), en décryptant la symbolique de certains termes employés habilement par l'écrivain pour contrer le discours politique dominant et faire entendre ses idées. Outre sa description du quotidien de l'homme Kabyle en cette période coloniale, Mouloud Feraoun fait dans ses ouvrages le récit de son propre vécu en tant qu'intellectuel et enseignant maîtrisant la langue de l'occupant mais partageant avec les Algériens les mêmes problèmes et mêmes soucis.
Pour sa part, le journaliste et professeur universitaire, Djouzi Lenzini a tenté de trouver des similitudes entre Feraoun et Albert Camus, prix Nobel de littérature. Il a indiqué à ce propos que «si les deux hommes étaient amis leur amitié aurait été difficile».
M. Lenzini qui prépare un livre sur la biographie de Mouloud Feraoun à paraître en 2013, a ajouté qu'en dépit de leur appartenance au même milieu social et les valeurs de sincérité et de lutte contre toute forme de violence qu'ils partageaient, Feraoun et Camus ont eu des divergences de vues concernant des questions importantes car l'un est resté dans son milieu social et l'autre est parti vivre à Paris. Abordant l'aspect technique des écritures de Mouloud Feraoun, Anne Roche a estimé que le langage de Feraoun était complexe car émanant de son environnement. Il décrit les choses en tant que Kabyle, issu de la campagne pour mettre en exergue l'existence d'une culture autre que celle du colonialisme, a-t-elle précisé.


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