Algérie

Colloque international sur la Rahmania et le soufisme à Tizi-Ouzou



Cheïkh Aheddad et d’autres figures revisités L’histoire relativement récente du pays sera convoquée cette semaine lors du colloque international, programmé du 14 au 17 décembre à la Maison de la Culture Mouloud Mammeri. Le soufisme et ses figures les plus nobles à travers les trois continents: Afrique, Asie et Europe seront ainsi évoquées. Pivot de la lutte contre la présence coloniale, les ordres religieux et pour le centre du pays, la tariqua Rahmania fondée par le très saint Sidi Abderahmane El Djerdjari El Guechtouli, ce savant versé dans les saintes écritures et qui eut à pérégriner jusqu’en Inde est retourné à Alger où il enseignait mais, très tôt, des démêlés avec les docteurs de la foi, gardiens vigilants de la bonne parole et des us et coutumes le forcèrent à s’en retourner à Bounouh dans la région de Boghni où il fonda un ordre, la Rahmania. Depuis cet ordre qui est devenu, comme le disait feu Mammeri, l’église nationale des Kabyles de l’époque et notamment au lendemain de la pénétration française en Kabylie, le porte-étendard de la lutte contre l’occupant lors du soulèvement de 1871 en Kabylie. Cheïkh Aheddad, le «recteur» de la tariqua et son fils Aziz furent en première ligne de ce soulèvement. Le spirituel et le profane, l’histoire et le religieux vont ainsi être abordés et mis en valeur lors des conférences prévues au colloque. La majeure partie des intervenants, notamment algériens, mettront l’accent sur la vie et le parcours du Cheïkh Aheddad et mettront la lumière sur l’ordre de la Rahmania, cet ordre religieux qui s’était signalé lors du soulèvement de 1871. Le colloque rassemblera ainsi du 14 au 17 décembre à la Maison de la Culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, des universitaires et des chercheurs des trois continents: Afrique, Asie et Europe. Ainsi les chercheurs et universitaires algériens à l’image de Djamel Aïssani du CNRPAH qui abordera le Cheïkh Aheddad et la Rahmania: influence sur la vallée de la Soummam, Mohamed Brahim Salhi de l’université de Tizi-Ouzou évoquera quant à lui la Rahmania, une spiritualité entre le global et le local, alors que Maya Saïdani du CNRPAH abordera le thème: «Je chante donc je résiste ou la douce résistance des soufis de Constantine». Les invités comme entre autres: Mamadou Bamba N’Diaye de l’université de Dakar, Syed Akhtar Husseïn du centre d’études pour la Perse et l’Asie centrale à New Delhi, Mohamed Reza Mehrafza de l’université de Téhéran, Mehmet Tutuneu du centre de recherches pour le Turkestan et l’Azerbaïdjan, Elyor Karimov de l’institut d’histoire de l’académie des sciences de Tachkent en Ouzbékistan, Olsi Jazexhi du centre d’études Jehona de Tirana en Albanie et d’autres, comme Jean Jacques Thibon de l’université Pascal et Clermont-Ferrand et Melissa Ouennoughi de l’université de Paris VIII et Rachid Ben Rochd de l’université Mohamed 1er à Oujda au Maroc vont apporter des éclairages et sur le soufisme et sur la Rahmania. Ce colloque est en fait un événement historico-culturel assez attendu par les histoires et aussi par ceux qui nombreux aspirent à mieux connaître l’histoire du pays et notamment l’épopée du soulèvement de 1871. M. Chabane


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