Colloque international sur la musique andalouse À Tlemcen : La nouba, empreintes passées et perspectives d'avenir

Les travaux du colloque international sur la poésie et la musique andalouse : l'école de Tlemcen, se sont ouverts lundi dernier, au palais de la Culture, en présence de nombreux chercheurs dans le domaine.Lors de cette rencontre qui s'achèvera aujourd'hui, les intervenants brosseront un large tableau sur cette musique qui date depuis des siècles. Ainsi Mme Maya Saidani de l'ENS de Kouba, a évoqué la nouba entre mythe et reconstitution. «Tantôt mystique, tantôt profane, la nouba n'a cessé  de se développer depuis sa création, et cette suite de mouvements a pris diverses appellations connues et autres à  découvrir», dira-t-elle, en donnant un exemple de Constantine où dans le malouf constantinois, la nouba compte une forme cachée présentant par les successions de ses mouvements une similitude étonnante avec la forme originelle probable de la nouba constantinoise.Pour sa part, Nassredine Baghdadi a abordé la nouba tlemcénienne et la ville de Béjaïa, donnant l'exemple de Saddek El Bedjaoui. «La nouba algérienne se compose de trois styles, selon le conférencier, à  savoir celui de Tlemcen, d'Alger et de Constantine, précisant que la source de ces styles reste la même. Cependant, les influences locales ont forgé, selon M. Baghdadi, les différents styles et ont permis de constater des nuances propres à  chaque ville. «Ces variantes montrent bien, oh combien la nouba algérienne est riche. La singularité de chaque style, si elle a permis l'émergence de grands interprètes dans chaque ville tels que cheikh Redouane à  Tlemcen, Dahmane Benachour à  Alger ou encore Hadj Tahar Ferguani à  Constantine». L'orateur, faut-il le souligner, a expliqué entre autres l'exécution par cheikh Sadek de la nouba de Tlemcen, l'exécution du cheikh de textes hawzi selon la tradition tlemcénienne… Par ailleurs, Sabéha Benmansour de l'université de Tlemcen,  a abordé le sujet du texte andalou musical entre tradition et modernité. Cette dernière a expliqué le texte musical andalou pour dire que dans l'harmonie qui lierait la tradition qui le caractérise à  la modernité dans laquelle il est astreint à  s'exprimer…Ce colloque, qui sera couronné par des recommandations, verra durant la journée d'aujourd'hui, la présentation de plusieurs autres conférences, entre autres questions à  propos de Rouanet, Bartok et quelques autres qui sera présentée par Pierre Augier, les fonctions de la poésie et de la suite musicale dans les traditions du chant de Sanaa, par Jean Lambert outre l'analyse d'une pièce vocale au rythme non mesuré qui sera donnée par Mehena Mahfoufi, etc.