«La pauvreté, où
qu'elle soit, est une menace pour la prospérité où qu'elle soit»(F. D. Roosevelt)
C'est par cette
sentence de l'ancien président des Etats Unis d'Amérique, que Mr Grégoire Kalbamatten, ancien secrétaire exécutif adjoint
(UNCCD/ONU)- Convention des Nations Unies dqéologiques
(opposition Pacte Atlantique/Pacte de Varsovie) que d'absence de prospective
partenariale. Ce n'est, enfin, qu'après la chute du Mur de Berlin, que les pays
développés consentent à envisager une aide au développement pour les pays qui
en avaient le plus besoin. Et c'est ainsi que la communauté des pays en
développement, dite Groupe des 77 et dont l'Algérie est un des principaux
acteurs, s'est imposée comme interlocuteur incontournable dans la perception de
la radicalisation des défis induits par les changements climatiques. La
désertification en Afrique oblige 10.000.000 d'individus à quitter leur terre,
50.000.000, l'équivalent de la population de la Corée du Sud ou de
l'Afrique du Sud, à la migration forcée. A ce titre, le Fonds mondial de
l'environnement est ce précieux outil qui va permettre, de mettre plus de
moyens à la gouvernance de proximité des terroirs.
Le Ministère de
l'Agriculture et du Développement Rural qui en parrainant l'événement, a saisi
l'opportunité de ce conclave scientifique pour valider, s'il en est besoin,
l'approche préliminaire dans sa politique de gestion participative des
terroirs. L'un des thèmes développés par ce département, a été justement : «Le
Renouveau rural en Algérie : Une politique aux services des populations et des
territoires ruraux». L'atelier 3 présidait par le Pr
Sid Ahmed Ferroukhi, Secrétaire Général de ce même
département ministériel, avait pour intitulé : «Agriculture et développement
durable : Les espaces et territoires steppiques et oasiens, préoccupation
centrale des politiques publiques.
Née au pied du
massif Saharien, l'oasis de Bou Saâda
ne pouvait être concurrencée sur sa représentativité territoriale qui allie :
vieille médina- palmeraie, piémonts arides, steppe, cordons dunaires et zones
humide, un spectre de biodiversité. Parée de ses attributs historiques, elle ne
pouvait que s'inscrire dans le réseau de la Conférence Permanente
des Villes Historiques de la Méditerranée (CPVHM) qui est à son sixième(6) colloque. Présidée par M. Victor Batarseh, maire de Bethléem (Palestine), la Conférence des
moyennes et petites villes du pourtour méditerranéen propose de fédérer des
énergies afin agir de concert pour la promotion du patrimoine matériel et
immatériel et de tisser des liens de partenariat mutuel par l'échange
d'expériences et de savoir-faire locaux pour la préservation du cadre de vie.
Pour ce faire, il est fait appel aux édiles, au tissu associatif pour une
gouvernance de proximité à l'effet d'épanouissement socio- culturel à travers
le développement durable. Le professeur Giovanni Lobrano,
Secrétaire Exécutif de la
CPVHM-ISPROM –Italie- a, dans son intervention, rappelé dans
quel contexte fut placée historiquement la ville. La notion d'Etat central
résulte de l'expérience anglo-saxonne qui a consacré le premier parlement dès
1295. Au-delà du pouvoir central, les populations étaient confiées au régime
féodal vassalisé et ce n'est qu'à l'obsolescence de ce mode de gouvernance
qu'on se tourne vers les collèges électoraux. La ville, dans sa conception
souveraine a été d'abord méditerranéenne à l'exemple de Gênes ou de Venise… Et
c'est en marge du colloque que s'est tenue l'assemblée générale de la CPVHM en présence de
nouveaux candidats de Tunisie, du Maroc et d'Algérie, notamment les élus de Bou Saâda et de Khobana de la wilaya de M'Sila. Ce regroupement de haute
facture intellectuelle n'aurait, probablement, pas eu lieu si des universitaires-chercheurs nationaux n'avaient pas consacré
beaucoup de leur temps et de leur énergie pour réunir un panel scientifique de
plus de 60 experts venus de Suisse, de France, d'Italie, d'Espagne, de Hollande
et du Maghreb. Il y a lieu de citer Pr Aissa Kadri, sociologue et Directeur
de l'Institut Maghreb- Europe (Université Paris VIII), Pr
Abdelkader Sid Ahmed, économiste Réseau Euro-méditerranéen
(STRADEM) et Pr Youssef Necib,
sociologue (Université d'Alger). La participation du Centre National de
Recherches Anthropologiques Préhistoriques et Historiques (CNRAPH) a apporté, à
travers ses communicants, plus d'éclairage aux débats du colloque. A ce titre
Mme Ouiza Gallèze, chercheure dans cette même institution, a, dans sa
contribution intitulée : Le patrimoine immatériel et les textes juridiques y
afférents, donné un séduisant aperçu sur ce que peut être une chercheur du cru.
Virevoltant entre un arabe classique «light» et un français «utilitaire», elle
focalisa l'intérêt de l'assistance par la concision synthétique et l'esthétique
du langage.
Au terme d'un
parcours marathonien, comprenant pas moins d'une cinquantaine de contributions,
le colloque a tenu toutes ses promesses par la qualité des contributions et la
riche diversité des thèmes. Sur les 13 recommandations émises par les
participants, nous restituons à titre simplement illustratif, les suivantes :
2) Protéger
l'environnement en particulier les ergs et les oueds ainsi que les palmiers de
toute agression extérieure due aux activités humaines.
9) Renforcer le
développement de l'agriculture oasienne et saharienne, dans le respect de la
biodiversité et de l'environnement en mettant l'accent sur la création de
petites et moyennes entreprises de production et de services au profit des
jeunes et des femmes.
10) Mettre un
comité technique bilatéral entre l'APC de Bou Saada et la Conférence permanente des villes historiques de la Méditerranée.
11) Développer le
partenariat entre les deux parties en matière d'expertise et d'échange
d'expériences.
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Posté Le : 29/03/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Farouk Zahi
Source : www.lequotidien-oran.com