Algérie

Colloque International les 30 et 31 janvier à Oran L'?uvre de Mohamed Harbi revisitée



La salle de conférence de l'Hôtel Royal abritera, les 30 et 31 janvier, un colloque international consacré à l'oeuvre de l'historien Mohamed Harbi. Cette manifestation scientifique est organisée par Avempace Institution, fondation privée montée par des intellectuels et industriels oranais il y a moins d'une année, et dont le siège se trouve à Oran au quartier de Miramar. Douze communications sont programmées durant ce colloque, qui donnera lieu aussi à la projection d'un film sur la guerre d'Algérie d'Yves Courrière et Philippe Monnier. Presque la moitié des communications seront données par des professeurs étrangers, venus des universités françaises et anglaises, tous fin connaisseurs de l'Algérie et de ses péripéties historiques. C'est notamment le cas de Benjamin Stora, d'Omar Carlier, de Jean LECA et de Gilbert MEYNIER... Mohamed Harbi, clôtura les travaux par une communication intitulée « la Révolution algérienne entre histoire, mémoire et citoyenneté ». Cet intitulé rappelle son ouvrage « l'Algérie face à son destin : citoyens ou croyants » publié aux débuts des années 90 où il ébauche une analyse sur les origines de la corruption - question d'actualité - aux tout débuts de la guerre de Libération nationale. Le Professeur Houari Touati, donnera le coup d'envoi des travaux de ce colloque par une intervention où il expliquera « Pourquoi un colloque sur Mohammed Harbi ». Sans nul doute, il évoquera la relation entre la fondation qu'il préside et l'historien de la Révolution algérienne. Ce dernier a offert son fonds documentaire à Avempace qui l'a mis à la disposition de ses adhérents. Il rappellera probablement que la décision de consacrer une manifestation de cette dimension à Harbi a été prise lors de la rencontre sur Frantz Fanon, l'été dernier, où Harbi était parmi les invités les plus en vue. Il ne manquera pas de souligner que c'est la première fois qu'une institution scientifique algérienne, privée de surcroît, rend hommage à Harbi de son vivant, témoignage de reconnaissance de toute une génération d'intellectuels à cet historien hors pair. Parmi les interventions très attendues, parce que soulevant des questions de brûlantes actualités, on citera celle de Jean LECA, professeur à l'Institut des Sciences Politiques à Paris. Sa communication s'intitule « De la libération nationale aux libertés démocratiques ». Cet ancien directeur de l'Institut des Etudes Politiques d'Alger a publié plusieurs ouvrages sur l'Algérie, dont certains sont des passages obligés pour la compréhension de l'histoire politique récente de notre pays. Citons entres autres « L'Algérie politique : institutions et régime » (avec Jean Vatin) publié par Les Presses des Sciences Po en 1975. Pour sa part, Gilbert MEYNIER, de l'Université de Lyon, auteur d'un ouvrage très controversé sur le parti FLN, donnera une conférence sur « Mohamed Harbi : citoyenneté et histoire nationale et universelle ». Mohamed HACHEMAOUI, connu pour ses analyses des scrutins en Algérie, a choisi un titre évocateur et provocateur à son intervention « Y a-t-il des tribus dans l'urne ? Sociologie d'une énigme dans l'Algérie contemporaine ». Il sera à coup sûr très sollicité, puisque la désaffection des deux dernières élections qu'a vécues l'Algérie n'a pas encore été sérieusement élucidée. James MACDOUGALL (School of oriental and african Studies, London) abordera lui aussi dans son intervention une question qui ne manquera pas de susciter des débats « écriture de l'histoire et engagements politiques entre l'Algérie et la France ». Concernant les interventions focalisées sur l'oeuvre de Harbi, on citera celle d'Omar Carlier, ancien enseignant à l'Université d'Es-Sénia, actuellement professeur à l'Université Paris VII, qui propose « FLN, mirage et réalités : relecture d'un classique ». Abdelmajid MERDACI, de l'Université de Constantine, a titré son intervention « Lire Harbi, un marqueur de générations ». Plus explicite, Mohamed MERROUCHE a consacré son intervention au parcours de Harbi. Fatima OUSSEDIK, de l'Université d'Alger soulèvera un segment particulier de l'oeuvre de notre historien puisque sa communication porte sur « Mohamed Harbi et les femmes ». Fouad Soufi donnera une communication sur « Archives et guerre de la Libération nationale ».


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