Algérie

Colloque international consacré à Constantine



Colloque international consacré à Constantine
Les participants au colloque international consacré à «Constantine et sa région dans le mouvement national et la guerre de libération» ont plaidé, mercredi soir en clôture de leurs travaux pour une «réconciliation entre l'histoire et la mémoire».L'importance de la «rigueur critique» pour tout universitaire ou chercheur lisant et appréciant des documents d'archives a été soulignée par les séminaristes qui ont insisté sur le fait que tout document d'archive doit être «analysé et placé dans son contexte pour un meilleur discernement dans la lecture des événements». Il a également été recommandé de «faciliter l'accessibilité aux archives publiques à travers une révision de la réglementation» afin de permettre aux universitaires et aux chercheurs de «contribuer à déterrer des chapitres de l'histoire du mouvement nationaliste en Algérie». Un appel a été lancé, dans ce contexte, à tous ceux qui «détiennent des archives pouvant renseigner sur le mouvement nationaliste» pour qu'ils les remettent aux institutions compétentes dans l'optique de préserver la mémoire collective. Au cours du dernier jour des travaux de ce colloque international, une table ronde sur «le cinéma et son rôle dans l'écriture de l'histoire» a été organisée. Le réalisateur et cinéaste Mohamed Hazourli a considéré, au cours du débat, que la Révolution algérienne «n'a pas eu la part qui lui revient au cinéma» au regard, a-t-il souligné, de «la richesse des évènements et des péripéties qui ont émaillé la glorieuse lutte de libération nationale et l'héroïsme de ses acteurs». Dressant un historique du cinéma algérien depuis sa naissance, citant, dans ce contexte, René Vautier, Pierre et Claudine Chaulet ou encore Djamel Chanderli, le cinéaste a rappelé que le cinéma algérien a apporté une «contribution remarquable» aux efforts entrepris pour faire connaître la cause algérienne à travers le monde. De son côté, le cinéaste Belkacem Hadjadj, évoquant une génération qui «a su saisir toute l'importance de l'image» dans la diffusion de la voix de la cause du peuple algérien dans le monde, a rappelé le caractère «primordial» d'une écriture «plus approfondie» de l'Histoire de la Révolution. Organisée par le département Colloques et Conférences du commissariat de la manifestation «Constantine, capitale 2015 de la culture arabe», cette rencontre internationale, ouverte lundi dernier, a donné lieu à une série de communications dont celles d'Andrea Brazuderru, de l'université d'Oxford (Grande-Bretagne), sur «la guerre des Aurès-Nememcha» et de Benjamin Broyer, de l'université d'Austin (USA), consacré aux «camps de regroupement et les bidonvilles durant l'occupation française de l'Algérie». De nombreux témoignages de moudjahidine de la région de Constantine ont également été livrés durant les trois jours de travaux de cette rencontre, organisée en présence d'universitaires de Tunisie, de France, des Etats-Unis et de Grande-Bretagne, aux côtés de chercheurs et d'historiens algériens.




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