Depuis hier, et
pour deux jours, se tient à l'université Mentouri de Constantine (UMC) un
colloque international organisé par le laboratoire de traduction, de
littérature et de linguistique sur le thème «L'Algérie dans les écrits
méditerranéens».
D'après les explications données par les
organisateurs, il s'agit d'évoquer les points de vue des auteurs de différentes
époques sur l'Algérie dans l'histoire du bassin méditerranéen.
De prime abord et en étudiant le programme de
la manifestation, on se rend compte que l'histoire de l'Algérie a suscité
beaucoup d'écrits et de témoignages faits par des historiens et des voyageurs.
A cet effet, les initiateurs ont fait appel à des intervenants de pays
méditerranéens (Italie, Espagne, France, Libye) qui ont parlé de ces écrits en
mettant en exergue les différents regards posés sur le pays et ses habitants,
la place de l'Algérie dans la littérature et les arts de ces pays qui, à une
époque ou à une autre, ont vécu une histoire commune avec des pays tels que
l'Italie, la France et l'Espagne, par exemple.
Invité à parler de l'objectif de ce premier
colloque qu'il organise, le Dr. Abdallah Hamadi, directeur du laboratoire,
annonce que son organisme prévoit la création d'une unité de recherche
spécialisée dans les écrits méditerranéens sur l'Algérie. Selon lui, l'étude
faite par le Conseil scientifique du laboratoire a déterminé que la dimension
méditerranéenne de l'Algérie est intéressante à plus d'un titre, dans la mesure
où son étude historique nous conduira à la maîtrise de plusieurs langues, d'où
la nécessité d'élargir le champ de la traduction du laboratoire. Ensuite, du
point de vue de la littérature comparée, la connaissance de cette histoire sous
toutes ses facettes nous amène à confronter les écrits faits dans différentes
langues pour déterminer la place qu'a eue notre pays, sa présence dans cette
mer intérieure qui a vu défiler plusieurs civilisations.
Ce travail sera mené pendant les deux
journées du colloque à travers 6 séances plénières et une trentaine de
communications qui seront faites par des spécialistes venus de différentes
universités algériennes ainsi que de pays comme l'Espagne, la France, l'Italie,
le Maroc, la Tunisie et la Libye. Parmi les plus connus, sont cités les
écrivains algériens Wassiny Laaredj, Djilali Khelas et Lahbib Sayah,
l'orientaliste italienne Yolanda Guardi, l'historien espagnol Emilio Sola,
spécialisé dans l'histoire de l'époque ottomane et de la confrontation
hispano-algérienne qui avait duré trois cents ans. Ce dernier évoquera,
notamment, l'histoire de Euldj-Ali, le raïs algérien de la mer, ce qu'on
appelle «la littérature des captifs» en s'arrêtant sur le cas de Miguel de
Cervantès, l'auteur de «Don Quichotte», qui fut captif à Alger et qui avait
produit une abondante littérature sur l'Algérie et même des notes à caractère
confidentiel. Notons également la participation du directeur de la bibliothèque
de l'Institut du monde arabe à Paris, M. Tayeb Ould-Laroussi, qui présentera
une bibliographie complète des ouvrages disponibles dans sa bibliothèque et touchant
au thème du colloque.
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Posté Le : 08/06/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Mallem
Source : www.lequotidien-oran.com