Algérie

Colloque «Emmanuel Roblès et l’hispanité en Oranie»



Un héritage oublié Le coup d’envoi du colloque «Emmanuel Roblès et l’hispanité» qu’organise, du 4 au 5 octobre 2008, l’Université d’Oran et le Centre Culturel Français d’Oran avec le concours de l’Institut Cervantès, a été donné hier matin à la Bibliothèque de la faculté des Sciences du campus Professeur Taleb (ex-IGMO) devant un parterre d’écrivains, universitaires et d’étudiants. L’objectif de cette rencontre était de donner des éclairages sur cette hispanité qui a fortement imprégné l’Oranie et fécondé l’œuvre de l’écrivain Emmanuel Roblès. Les communications de la première journée du colloque seront synthétisées en deux thèmes «L’Oranie hispanique. Oranais célèbres et enracinement espagnol» et «Archives espagnoles. Archives roblèsiennes». Le premier intervenant dans la séance de la matinée, Ismet Terki Hassaïne, de l’Université d’Oran, axera son propos sur les relations algéro-espagnoles du XVIe au XVIIIe siècles qu’il scindera en deux étapes tout en ne manquant pas de souligner l’indigence historiographique sur le sujet: la première allant de 1505, date de la prise de Mers El-Kébir, à 1784, qui sera une longue période d’hostilités et celle allant de 1785 jusqu’à l’occupation française, en 1830, qui sera caractérisée par les bonnes relations politiques et commerciales. Dans son intervention intitulée «Oran l’espagnole, héritage oublié», l’écrivain Yahia Belaskri récapitulera brièvement l’histoire d’Oran, qui a été créée en 902 par des marins andalous et rappellera la forte implantation de la communauté espagnole dans la ville (60 % de la population en 1848). Il s’indignera contre l’amnésie entretenue et relative à deux mille ans d’histoire et clôturera son propos par une sentence revendiquant «la pluralité de la ville qui ne constitue pas une tare». La troisième communication de la demi journée sera à l’actif de Guy Dugas, de l’Université Montpellier II et responsable du Fonds Roblès, qui reviendra sur les circonstances de la naissance du quotidien Oran Républicain en 1935 dans un environnement dominé par l’extrémisme de droite quand «les croix gammées fleurissaient sur les murs d’Oran et même sur les papiers à cigarette». Il parlera d’Emmanuel Roblès à travers les pages espagnoles de ce quotidien. Dans la quatrième communication de la journée, «Camus-Roblès, une histoire espagnole, l’écrivain Abdelkader Djemaï, après avoir évoqué ses multiples rencontres avec Emmanuel Roblès, qui lui préfacera, en 1993, son ouvrage «Camus à Oran», tentera de présenter deux regards différents posés sur la ville d’Oran par les deux écrivains Albert Camus et Emmanuel Roblès, de même souche espagnole (leur grand-mère était espagnole), qui ont tous les deux célébré la présence espagnole à Oran. Le premier né à Alger, qui séjournera à Oran moins de deux années, aura un regard très ironique et distant sur la ville, tandis que le second, natif de la ville, aura un rapport plus charnel avec sa ville. La séance de l’après-midi, présidée par Abdelkader Djemaï, devait comporter quatre interventions qui porteront sur les archives oranaises et le fonds de la bibliothèque d’Emmanuel Roblès.   G. Morad


J'ai le plaisir de vous annoncer la publication aux éditions l'Harmattan des actes du colloque Emmanuel Roblès et l'Hispanité en Oranie. Le 30 mars 2012
DUGAS Guy - Professeur des Universités, organisateur de ce colloque - Montpellier, France

31/03/2012 - 29768

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