COLLOQUE L'histoire littéraire de Tlemcen en débat

Dans le cadre de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique » qui tire à sa fin, le palais de la culture d'Imama a abrité pendant trois jours un colloque sur l'histoire de la littérature de l'ex-capitale des Zianides avec la participation du centre national des recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques.
Treize pays ont pris part à ces travaux de recherches sur la production et la création littéraire. Ce colloque a eu le mérite de rappeler l'un des plus grands événements dans l'histoire littéraire avec la fondation de l'école de la critique entre le VIIe et le IXe siècle de l'hégire, un événement important pour le patrimoine algérien. Les thèmes présentés et débattus pendant ces trois jours se répartissent en quatre axes : la poésie, la prose, la langue (rhétorique et la critique) et la littérature populaire. Le thème sur la poésie a été présenté par le professeur Mohamed Mehdaoui de l'université de Tlemcen qui s'est attardé sur la poésie ancienne et la poésie didactique. Nadjat Khedda, professeur de langue et littérature française à Alger et Paris, dans un bref résumé, a montré comment «Mohammed Dib, tout en restant chevillé au terroir originel, a contribué à donner une audience universelle à la littérature algérienne». L'universitaire rappelle l'itinéraire de l'écrivain «à la fois libre et solidement amarré au socle culturel ancestral», ce qui lui a permis de marier les mythes et techniques narratives d'ici et d'ailleurs pour inventer sa propre forme. Ce colloque est avant tout une esquisse panoramique de la création littéraire non seulement sur le plan local mais à l'échelle nationale.