COLLO L'arrière-saison estivale n'a pas eu lieu

Le rush constaté sur les plages de Collo, en particulier, et sur l'ensemble de la côte du pays après l'Aïd El fitr dernier avait laissé espérer que nos villes balnéaires allaient vivre un début d'automne animé grâce à une clientèle touristique qui cherche à passer coûte que coûte ses vacances, différées à cause du mois de Ramadhan. Malheureusement, le constat est tout autre. L'élan s'est vite essoufflé et l'arrière-saison n'a duré que 15 jours dans le meilleur des cas. Quand on sait que le mois de Ramadhan a chevauché sur la période allant du 10 juillet au 10 août et que les températures de la période allant de mi -juin à début juillet étaient clémentes, on se retrouve avec une saison estivale de moins de 20 jours. Une modulation qui pénalise lourdement les économies locales des villes balnéaires. Même les majorations allant de 25 à 50 % des prix de cession des chambres d'hôtels et des appartements pratiquées par les hôteliers et les habitants ne permettent pas de rattraper le manque à gagner. L'arrière-saison, à ne pas confondre avec la basse saison, est d'une importance capitale pour le secteur touristique. On n'est toujours pas dans la basse saison, donc les prix affichés offrent une bonne marge commerciale permettant à la fois de satisfaire et le client et l'entreprise touristique. C'est cette opportunité que le tourisme et les territoires algériens sont en train de perdre, faute d'une modulation saisonnière. Il est navrant que constater que ce marché d'arrière-saison n'existe pas chez nous. La seule demande est exprimée par des dizaines de jeunes couples en voyages de noces. Les séniors, au pouvoir d'achat dérisoire, sont absents alors qu'ils devraient être le moteur d'un tel marché. Cela côté demande. Côté offre, les produits balnéaires ne sont pas adaptés à travers des hôtels construits et aménagés sans la prise en charge de la contrainte climatique et sans une segmentation du marché.MOURAD K.
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