COLLO

Après 40 jours de grève et un silence radio de la tutelle depuis l'envoi d'une commission d'enquête qui s'est déplacée sur les lieux de la contestation pour découvrir que les travailleurs ont exigé le départ des cadres dirigeants retraités, les travailleurs de Taleza Lièges ont décidé de lancer un ultime cri de détresse à la tutelle avant de se lancer dans d'autres actions de contestation.
En effet, dans une lettre transmise jeudi dernier au président du directoire de SGDA d'Alger, dont une copie a été remise à notre rédaction, le conseil syndical de Taleza Lièges de Collo accuse l'administration du groupe liège de défendre des intérêts occultes en maintenant un directeur général qui a été relevé de ses fonctions à deux reprises pour mauvaise gestion et qui a, de surcroît, bénéficié de 640 000 DA de dommages et intérêts. 'Vous faites semblant d'ignorer cette gestion catastrophique, le gaspillage du liège et le bradage de nos produits depuis des années', lit-on. Soucieux du devenir de leur entreprise, ces travailleurs considèrent que la relance de cette usine grâce à l'aide de l'état doit être gérée par des cadres intègres, sérieux et compétents et non par des retraités, allusion faite aux cadres dirigeants de cette usine, qui n'ont aucun souci quant au devenir des 104 travailleurs.
Et de lire encore : 'Nous sommes le seuls perdants parce que c'est notre dernière chance d'être aidés par l'état et nous ne voulons pas la fermeture de cette usine.'Avançant que durant ces deux dernières années de gestion de l'actuel DG, plus de 11 milliards de centimes de déficit ont été enregistrés. Des travailleurs nous ont expliqué que la campagne de démasclage et la mise à la vente du liège est proche, et si cette usine rate cette opportunité, c'est toute une année de travail qui sera perdue et, partant, le devenir de cette usine. D'autant, nous indiqueront ces travailleurs, que les produits de cette usine sont très demandés à l'intérieur du pays et à l'extérieur et d'importantes demandes d'achat restent en instance.
B A.