Le Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique
(SNAPAP) a lancé hier un appel aux travailleurs des communes pour une nouvelle
grève de trois jours, les 26, 27 et 28 avril en cours. L'appel au débrayage a
été décidé à l'issue de la réunion du conseil national des communes affiliées
au SNAPAP, qui s'est tenu hier.
Dans un communiqué rendu public
hier, le SNAPAP indique que le conseil national des communes s'est réuni pour
évaluer le mouvement de grève des 30 et 31 mars dernier et les suites à donner
à ce mouvement. Tout en saluant «la mobilisation des travailleurs communaux et
leur détermination à défendre leurs revendications», les rédacteurs du
communiqué condamnent avec force «les agissements irresponsables des pouvoirs
publics et les moyens de pression exercés sur les travailleurs pour casser leur
grève …».
Selon le même communiqué, le
conseil syndical prend acte de la réponse du ministère de l'Intérieur au
mouvement de grève, par voie de communiqué adressé aux walis le 31 mars
dernier, qui informe sur les actions menées par le ministère dans le cadre de
l'élaboration du statut particulier des personnels des collectivités locales
par la mise en place d'une commission.
«Le conseil syndical dénonce ces
manÅ“uvres dilatoires du ministère et considère que cette commission, installée
depuis 03 ans, n'arrive pas à dégager un projet de statut à ce jour et dénonce
aussi le fait que les partenaires sociaux ne soient pas associés à cette
commission», indique le communiqué du Snapap.
Tout en rappelant les conditions
socio-professionnelles des travailleurs des communes, le SNAPAP souligne que
pour exiger le rattrapage du pouvoir d'achat et des réponses concrètes aux
revendication des travailleurs, le syndicat appelle tous les travailleurs
communaux à l'échelle nationale à reconduire la grève de trois jours, les 26,
27 et 28 avril.
Cet appel intervient moins d'une
quinzaine de jours après un premier débrayage des travailleurs communaux
affiliés au syndicat, observé les 30 et 31 mars dernier. Le SNAPAP avait alors
annoncé que ce débrayage sera suivi de trois jours de grève reconductibles à
compter de la deuxième semaine du mois d'avril. Dans un appel rendu public
quelques jours avant ce débrayage, le bureau du conseil national du secteur des
communes du SNAPAP avait indiqué qu'avant de recourir au débrayage, un préavis
de grève a été adressé au ministère de l‘Intérieur et des Collectivité locales
et au ministère du Travail le 21 mars dernier, mais qu'aucune réponse n'a été
donnée aux revendications des communaux.
« Les travailleurs communaux ont
été marginalisés et exclus de toutes les augmentations salariales et du régime
indemnitaire, ainsi que dans la classification catégorielle dans la nouvelle
grille des salaires de la fonction publique. Vu la précarité de l'emploi
concernant les vacataires et les contractuels qui exercent les horaires normaux
de travail pendant des années et qui ne sont pas régularisés, le conseil
national des communes appelle l'ensemble des travailleurs communaux à rejoindre
massivement le mouvement de débrayage », lit-on dans cet appel.
Selon le même document, les
revendications des représentants des travailleurs s'articulent autour de la
défense des libertés syndicales et du droit à la grève, la revalorisation du
point indiciaire afin de garantir un salaire de base digne, la promulgation du
projet de statut particulier des communaux par la révision de la classification
catégorielle, le maintien de la retraite sans condition d'âge et enfin
l'abrogation de l'article 87 bis de la loi 90-11.
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Posté Le : 11/04/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Djamel Belaïfa
Source : www.lequotidien-oran.com