Entre janvier 2010 et juin 2011, les pertes sont de 110 milliards de dinars. Une fraude fiscale due à l'existence d'opérateurs frauduleux, à l'importance de l'économie informelle non contrôlée et à la corruption parfois généralisée'
Mercredi et jeudi derniers, une journée d'étude a été organisée au siège de la wilaya, en présence d'une délégation du ministère de l'Intérieur et celui des Finances, d'experts et de professeurs d'économie et de gestion exerçant dans des universités algériennes. Au menu, les finances publiques des collectivités locales et la bonne gouvernance, réformes et perspectives. Un thème important qui a mis le doigt sur des incohérences, des inadéquations entre la théorie et la réalité du terrain. «La situation actuelle des finances des collectivités locales laisse apparaître une inadéquation entre leur niveau de ressources et le poids de leur mission, aggravée par les obligations imposées par leur proximité et les réalités du terrain», a indiqué d'emblée M. Barka Mohamed Zine, professeur à l'université Abou-Bakr-Belkaïd et président de l'Association nationale des finances publiques, avant d'ajouter : «La question centrale qui se pose est celle de savoir comment optimiser les ressources fiscales de ces collectivités en vue d'une pleine et efficace participation au développement local» et justement pour être efficientes, ces propositions doivent «viser la refonte de l'ensemble du système organisationnel des collectivités publiques et de leur environnement dans toutes ses dimensions».
La nécessaire modernisation
Dans son intervention, Mme Kissi Fadia, de l'université de Sidi Bel Abbès, a évoqué la question de la réforme de la gestion des dépenses publiques. «La plupart des grands pays industrialisés se sont engagés dans la voie d'une modernisation de leur gestion publique dont la condition demeure la culture de résultats. A cet effet, les budgets sont établis sur la performance et par la vérification des résultats et non pas seulement par l'affectation des crédits».
Un intervenant a jeté un pavé dans la mare en soulignant que, «entre janvier 2010 et juin 2011, les pertes sont de 110 milliards de dinars. Une fraude fiscale due à l'existence d'opérateurs frauduleux, à l'importance de l'économie informelle non contrôlée et à la corruption parfois généralisée'». A méditer'
Un élu ayant pris part à cette rencontre a indiqué : «Nous savions tout cela, toujours est-il que tant que les communes ont les poings liés et sont gérées par des chefs de daïra, l'on ne peut espérer réussir ces réformes dont on parle. Il faudrait que le maire, par exemple, ait de véritables pouvoirs de gérer sa commune».
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Posté Le : 26/09/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Chahredine Berriah
Source : www.elwatan.com