Au premier jour de la grève des agents des collectivités locales, le taux
de suivi annoncé est d'environ 80% au niveau national. Selon Ali Yahia, porte-parole de la Fédération nationale du
personnel des communes, affilié au Syndicat national autonome des personnels de
l'administration publique (SNAPAP), le taux de suivi de la première journée
varie selon l'implantation du syndicat. « Dans certaines wilayas, connues pour
être nos fiefs habituels de notre syndicat, comme Tizi-Ouzou, El Oued, Sétif, Bordj
Bouarreridj, et Sidi Belabbès,
le débrayage a atteint 100%. Mais en moyenne, et d'après les rapports qu'on a
reçus de l'ensemble des wilayas du pays, nous estimons le taux de suivi à
environ 80% », affirme M. Ali Yahia.
Comme lors des précédents débrayages, des « pressions et des
intimidations de la part des pouvoirs publics » ont été exercées pour dissuader
les travailleurs du secteur de respecter le mot d'ordre de grève. « Nos
adhérents ont subi des intimidations de la part des secrétaires généraux des
communes et des présidents d'APC, faisant craindre
aux travailleurs la perte de leurs postes », ajoute notre interlocuteur. Et
pour « casser ce mouvement », les autorités ont eu recours aux « personnels du pré-emploi pour tenter d'effacer les effets de la grève ».
Autre moyen de dissuasion, « la diffusion d'un communiqué du ministère de
l'Intérieur à travers les communes, dans lequel il est dit que les statuts et
le régime indemnitaire sont finalisés et en attente de signature ». « Si
c'était le cas, on se demande pourquoi ils n'ont pas été signés », constate M. Ali
Yahia. A noter aussi, que c'est justement à la suite
au communiqué du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, du 14
septembre, qu'un autre syndicat du secteur, en l'occurrence la Fédération nationale
des travailleurs des collectivités locales et de l'administration, affiliée à
l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), a décidé d'annuler une
grève annoncée pour le 25 de ce mois.
Les 8 jours de grève de la
Fédération nationale du personnel des communes (SNAPAP), sont
donc maintenus, selon son porte-parole. « Un rassemblement devrait avoir lieu à
Alger au dernier jour de la protestation », ajoute-t-il. Quant au lieu de ce rassemblement,
il sera décidé « à la dernière minute », soit le 25 septembre 2011, lors de la
réunion du Conseil national du syndicat.
Cette grève fait suite à une série de débrayages observés au début de
l'été, à raison de trois jours par semaine, avant d'êtres suspendus pour donner
le temps aux autorités de satisfaire les doléances des travailleurs du secteur
des collectivités locales qui revendiquent un statut particulier, un régime
indemnitaire avec effet rétroactif à partir de 2008, et l'intégration des
contractuels et des vacataires, et la révision du statut particulier des corps
communs.
A Oran, l'APC a connu une journée ordinaire. Personne
n'a évoqué de mouvement de grève. Et pour cause, le Snapap,
initiateur de cette journée de protestation, n'est pas implanté au niveau de
cette mairie. Dans ce sens, on nous indique que depuis des mois des contacts
sont entrepris entre ce syndicat et un groupe de travailleurs de l'APC pour créer une section de ce syndicat. Le projet, vieux
de plus d'une année, a été réitéré il y a à peine quelques semaines, nous
affirme-t-on. « L'opportunité ne s'est pas encore offerte », se contente de
dire un travailleur qui pilote cette initiative. A Bir
El Djir, un bastion de ce syndicat autonome, un
syndicaliste affilié au Snapap affirme que le taux de
participation au mot d'ordre de grève a atteint 55%. Chiffre difficile à
vérifier, puisque notre interlocuteur a été dans l'incapacité de nous offrir le
nombre exact des personnes qui ont adhéré au mot d'ordre de la grève. Par
ailleurs, lors de notre passage, cette mairie ne donnait pas l'impression
d'être totalement immobilisée par ce mouvement de grève. Elle a connu la même
affluence habituelle et les citoyens ont dû subir les mêmes attentes et les
mêmes désagréments devenus ordinaires dans nos services publics. Même topo à
Constantine où le syndicat n'est pas implanté.
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Posté Le : 20/09/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : M Mehdi & Ziad Salah
Source : www.lequotidien-oran.com