Pendant que les représentants du système, à savoir le Premier ministre, Noureddine Bedoui, et les diplomates Lakhdar Brahimi et Ramtane Lamamra vaquent à convaincre les acteurs de la société civile, pour les deux premiers et les capitales occidentales pour le second, de la démarche de sortie de crise prônée par le régime, des organisations de la société civile s'organisent.Le Collectif de la société civile algérienne pour une sortie de crise pacifique a vu le jour hier. Dans la déclaration de naissance de ce collectif composé du mouvement associatif, des organisations corporatistes et des organisations des droits de l'homme, les initiateurs proposent une feuille de route pour l'instauration de la nouvelle République.
Ainsi donc, le collectif suggère une sortie de crise en six étapes susceptibles d'organiser le départ du système de manière pacifique dans le cadre d'une transition irréversible. Il pose comme préalable la soumission du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à la volonté populaire en se retirant au plus tard le 27 avril, réfutant ainsi l'option du prolongement de l'actuel mandat pour laisser place, ajoute-t-il, «aux institutions de la transition».
Ces institutions de transition sont d'abord le «Haut comité de transition (HCT), qui est une instance collégiale composée de personnalités jouissant d'une autorité morale et bénéficiant d'une large acceptation populaire». Celle-ci incarnera l'Etat, pour les initiateurs de cette démarche. La deuxième instance qui cristallise la troisième étape est l'installation par le Haut comité d'un gouvernement national de transition (GNT) pour gérer la période de transition dans des délais raisonnables à définir.
Ce comité, composé de personnalités consensuelles, aura pour tâche principale de «gérer les affaires courantes en assurant la continuité de l'Etat et la levée immédiate de toutes les entraves liées à l'exercice des libertés et la préparation et l'organisation des Assises du consensus national qui regroupent toutes les sensibilités de la société et des représentant-e-s du mouvement».
Ces assises, précise-t-il, auront à dégager «les modalités pratiques de mise en place de la Constituante, et réaliser un compromis historique autour des principes fondamentaux inaliénables, au respect de toutes les libertés, des droits humains et de l'égalité et elle aura à proclamer la naissance de la nouvelle République par un texte fondateur».
La nouvelle Constitution sera élaborée par une constituante élue par le truchement d'une commission indépendante d'organisation des élections.
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Posté Le : 19/03/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Nouredine Douici
Source : www.elwatan.com