Algérie

Colère ou détermination '



Les jours se suivent et se ressemblent. Certains comportements comme ceux qui précèdent une élection ne sont pas loin de se confondre les uns les autres. Cette fois, et pour la prochaine présidentielle, les réseaux sociaux participent à la précampagne. Ils sont même déchaînés et se disputent l'audience avec les chaînes de télé privées.Les échanges fusent sur tous les tons et dans tous les sens et la colère, elle, tellement familière, est bel et bien là. Reste juste à l'identifier avant de l'imputer à une réalité qui ébranle la société.
Il y a longtemps que les mêmes évidences conduisent à des poussées de fièvre qui enfantent des revendications. Ainsi va la vie d'une société qui ne sait plus pour combien de temps encore elle sera contrainte aux pleurs, condamnée à geindre pour renvoyer aux observateurs extérieurs l'image d'une entité qui vibre et réagit à la moindre contrariété, à des faits pourtant habituels, mais qu'elle persiste à vivre comme nouveaux.
Il y en a qui, trop en colère pour envisager autre chose, courent le risque de passer de vie à trépas, en optant pour une traversée meurtrière quand ils n'ont pas pu prendre, légalement, leurs jambes à leur cou. Et il y en a qui, décidés à peser autrement sur le cours de leur vie, attendent l'occasion idéale de se faire entendre au risque de perdre la partie.
Un problème en chassant un autre, ce qu'il se passe à l'intérieur du pays est souvent sacrifié au profit de ce qui fait à peine trembler la capitale.
Les citoyens de l'intérieur, qui en sont conscients, nourrissent un sérieux ressentiment à l'égard de tous ceux qui s'expriment au nom de l'administration centrale, mais hésitent beaucoup plus à se manifester que ceux d'Alger et ses environs. Et pourtant, dans les villes de l'intérieur, il ne se passe pas un jour sans qu'une entreprise, une autorité locale ou un particulier fassent bondir un ou des habitants que personne en haut lieu n'écoute. Je reçois souvent des courriers qui me sont adressés par des citoyens qui ne savent plus à quel saint se vouer, à qui s'adresser pour une aide et pensent que rendre public ce qui perturbe le sommeil peut, en partie, résoudre le problème.
M. B.


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