Algérie

Colère et indignation



La colère et l'indignation après le décès, en détention, de Kamal-Eddine Fekhar, a été le leitmotiv de ce 15e vendredi de la mobilisation populaire contre le pouvoir à Bouira. D'ailleurs, jamais depuis le début de la révolte populaire, le slogan "Pouvoir assassin" n'a été autant scandé qu'hier. En effet, malgré la température caniculaire, des milliers de citoyens sont sortis dans la rue pour exprimer leur indignation devant le sort réservé aux militants des droits de l'Homme. "Mourir pour ses idées c'est encore possible en Algérie. C'est honteux et les responsables de ce crime, car c'en est bel et bien un, doivent payer", s'offusquera Slimane Chaâbane, journaliste et militant de la cause berbère.Pour d'autres manifestants, à l'instar de Youcef Outafat, syndicaliste affilié au Cnes local, la mort du Dr Fekhar, est une "honte de plus" à mettre au lourd passif du pouvoir. "En ce 15e vendredi, nous nous inclinons à la mémoire du martyr Fekhar mort pour ses idées", a-t-il fait savoir. Et d'ajouter : "Nous sommes tous des Fekhar et si le pouvoir insiste à vouloir se maintenir coûte que coûte, alors nous sommes prêts à mourir pour l'Algérie." Une minute de silence a été observée à la mémoire de Kamal-Eddine Fekhar. Plus globalement et comme lors de la marche du 24 mai dernier, c'est vers 13h30 que des milliers de jeunes venus des quatre coins de la wilaya, se sont donné rendez-vous au niveau du quartier de l'Ecotec et la Place des martyrs.
Comme vendredi dernier, des slogans hostiles au chef d'état-major comme "Sorry Gaïd Salah, chaâb machi djayeh" (Désolé Gaïd Salah, le peuple n'est pas naïf), ou encore "Monsieur Gaïd, attention le peuple n'acceptera jamais une dictature militaire", ont été scandés par les milliers de manifestants.
Lors d'une seconde halte au niveau de l'espace de la maison de la culture Ali-Zamoum de Bouira, la foule a observé une minute de silence à la mémoire des martyrs de la guerre de Libération nationale, ainsi que de ceux du Printemps noir, avant de se disperser dans le calme.
RAMDANE BOURAHLA


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