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Colère après le massacre de 16 civils Afghanistan


Colère après le massacre de 16 civils                                    Afghanistan
Le massacre, dimanche avant l'aube, de 16 civils afghans, dont neuf enfants, par un soldat américain de la force internationale de l'Otan (Isaf), a augmenté la colère des Afghans qui n'ont pas encore oublié l'affaire des exemplaires du Coran brûlés dans une base militaire américaine, il y a quelques semaines. Ni l'excuse de l'Usaf ni l'annonce que le militaire qui avait été placé aux arrêts à la suite de cette fusillade n'ont apaisé les Afghans. Les Talibans ont juré de venger « chacun des morts » tués par « les sauvages malades mentaux américains ». Le Parlement afghan a réclamé, hier, que les coupables soient jugés et punis « lors d'un procès public devant le peuple afghan ». Dénonçant un massacre « brutal et inhumain », la chambre basse de cette Assemblée ajoute que « la population perd patience devant l'ignorance des forces étrangères ». Avant les députés, le président afghan, Hamid Karzaï avait dénoncé « un assassinat et une action impardonnables » et demandé « des explications » à Washington. Barack Obama s'engage à « faire rendre des comptes à toute personne ayant une responsabilité » dans ce massacre. Selon un sondage publié hier, 60% des Américains estiment que la guerre en Afghanistan n'en vaut pas la peine. A peu près le même pourcentage est partisan d'un retrait anticipé des troupes américaines de ce pays. Effectuant, hier, une visite surprise en Afghanistan, la chancelière allemande Angela Merkel s'est dit qu'en dépit de l'avance du processus de réconciliation, elle est incertaine d'un retrait d'ici à 2014 des troupes allemandes stationnées en ce pays. En attendant le retrait, ces troupes vivront avec la crainte des représailles de ce massacre. L'ancien commandant les forces britanniques en Afghanistan, le colonel Richard Kemp, a expliqué au Daily Telegraph qu'« il pense que chaque soldat en Afghanistan, qu'il soit Britannique, Américain ou autre, sera écoeuré qu'une personne portant le même uniforme que lui, fasse littéralement du porte-à-porte pour tuer des gens qui dorment paisiblement dans leurs maisons ». Idem pour les ressortissants occidentaux. L'ambassade américaine à Kaboul a déjà invité ses ressortissants à redoubler de précautions dans les prochains jours.
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