Algérie

Colère américaine



La réaction américaine a-t-elle été proportionnelle à ce qu'Israël a fait subir au vice-président Joe Biden et aux Etats-Unis ' C'est la question que de nombreux analystes se posent depuis la semaine dernière, et de leur point de vue, la réponse est oui en attendant ou en souhaitant un impact politique. Effectivement, les réactions américaines sont nombreuses, et elles sont le fait des plus hautes autorités de ce pays qui a décidé de relancer le processus de paix au Proche-Orient. Et à un tel niveau, cela ne saurait se faire sans l'accord des parties en conflit, ce qui était acquis, les Etats-Unis décidant même de confier cette mission à leur vice-président, se montrant conséquents avec les positions développées depuis janvier 2009, surtout celle selon laquelle la persistance du conflit du Proche-Orient constituait une menace pour les Etats-Unis, une première dans la position de ce pays à l'égard de ce conflit.Sauf que cette approche a été contrariée par Israël qui n'a même pas mis les formes pour le faire savoir. Ce qui a amené les responsables américains à en critiquer aussi bien le fond que la forme. Sans prendre de raccourci, le principal conseiller du président Barack Obama, David Axelrod, un homme peu habitué aux interventions publiques, considère que l'annonce par Israël de la construction de 1600 logements est ressentie comme une « insulte » par les Etats-Unis et est « destructrice » pour le processus de paix au Proche-Orient. Il y a là comme une montée en cadence pour étouffer le discours israélien, et l'empêcher d'avoir le dernier mot. Premier à réagir, M. Biden avait accusé le gouvernement israélien de « saper la confiance nécessaire à des négociations fructueuses » avec les Palestiniens.En ce qui concerne cette fois l'impact de cette réaction, M. David Axelrod a estimé que M. Netanyahu avait reçu le message envoyé par Washington. Il a commencé par présenter des excuses, le porte-parole de Barack Obama les considérant comme un « bon début », mais qu'il en faudrait plus pour apaiser les Etats-Unis. « Ce qui serait encore mieux, ce serait qu'Israël s'asseye à la table des négociations en avançant des idées constructives en vue d'un dialogue constructif et sincère qui permette de faire avancer le processus de paix », a dit le même responsable. Un simple conseil ou bien plus que cela ' L'ambassadeur des Etats-Unis en Israël l'a qualifié de pire crise (entre les deux pays) depuis 35 ans, alors même que Benjamin Netanyahu tentait de la minimiser. Dans cette partie de bras de fer, il apparaît clairement que les Etats-Unis entendent priver Netanyahu d'arguments à supposer bien entendu qu'il en ait réellement, ce qui n'est pas le cas. D'un autre côté, les Etats-Unis ont identifié l'obstacle à tout processus de paix. Il y a comme un enchaînement, et le Premier ministre israélien en a même simplifié l'approche en soulignant que sa politique ne diffère pas de celle de ses prédécesseurs. Cela se passe de commentaire.


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