Des représentants
des commerçants et des riverains de la rue Didouche Mourad, squattée par les
marchands informels, ont fait le pied de grue, pendant toute la matinée d'hier,
devant le cabinet du maire, en vue de réclamer une solution à leur calvaire.
En effet, aussi
bien les commerçants légaux que les habitants de la rue en question, avouent ne
plus pouvoir supporter la pagaille indescriptible qui règne dans leur rue. Ils
exigent l'exécution, sans plus tarder, des solutions alternatives prises
dernièrement et adoptées par délibérations, lors de la dernière la session
extraordinaire de l'APC.
Selon un
riverain, «cela fait maintenant plus de deux mois que notre rue est mise sens
dessus dessous, et nous ne retrouvons plus la quiétude d'avant, même si elle
était toute relative». Mais là, actuellement c'est le grand chambardement qui
règne sans partage. «Nous n'envoyons plus les enfants faire les courses, et
particulièrement les filles de peur des agressions, des vols, etc. Nous-mêmes,
tout adultes que nous sommes, nous appréhendons de sortir pour rendre visite à
des amis ou pour de simples courses. Plus grave encore, nous ne pouvons même
plus évacuer nos morts et les accompagner à leur dernière demeure tant la foule
est compacte», soutient notre interlocuteur. «Récemment, une bagarre générale a
failli avoir lieu avec des jeunes écervelés, lors des funérailles d'une vieille
femme qui était ma voisine», déplore l'un d'entre eux. Les représentants des
commerçants, tout en endossant pour leur compte tout ce qui vient d'être dit,
ajoutent que pour eux le problème se pose également en termes de concurrence et
de manque à gagner. En effet, affirment-ils, « pour nous, c'est la ruine si ça
continue comme ça, et surtout pour ceux d'entre nous qui ne sont pas
propriétaires du commerce, mais de simples locataires». Et de poursuivre
«figurez-vous que nous avons à payer en plus des impôts et taxes, le montant du
loyer et également les salaires des employés que beaucoup d'entre nous ont
congédié en attendant de voir plus clair. Nous avons entendu parler de la
décision prise concernant la création d'une quinzaine de marchés, hebdomadaires
et quotidiens, et nous ne comprenons pas le retard que cela prend», est-il
indiqué. «Mais qu'est-ce qu'on attend pour passer à l'exécution de cette
décision ?», s'interrogent ces commerçants. Après avoir été reçus par le maire,
en début d'après-midi, des membres de la délégation ont déclaré que les deux
parties se sont mises d'accord pour se revoir bientôt, pour la fixation d'une
réunion qui se fera en présence du wali, du chef de daïra ainsi que du chef de
sûreté de wilaya, et dont la date sera fixée incessamment.
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Posté Le : 02/03/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : A E A
Source : www.lequotidien-oran.com