Colère à la cité Aadl

La situation se dégrade poussant les occupants de la cité à prendre la décision de ne plus rester les bras croisésLes protestataires ont rendu publique une déclaration dans laquelle ils mettent en exergue l'état des lieux et les décisions qu'ils ont prises afin de déplorer l'absence d'écho favorable de la part de qui de droit.La colère des résidents de l'une des cités les plus importantes, située au centre-ville de Drâa Ben Khedda, 11 kilomètres à l'ouest du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, va crescendo. Il s'agit des habitants de la cité Aadl 2. Après avoir longuement pris leur mal en patience, attendant en vain qu'il y ait une réaction de la part des responsables concernés quant à leurs revendications, les résidents de la cité Aadl 2 ont décidé d'observer une action de protestation.Il s'agit d'un rassemblement ayant eu lieu au sein de l'esplanade sise en face de l'administration qui a la charge de gérer ces immeubles et auquel ont pris part les contestataires. Quelle est l'origine de cette grogne' L'un des concernés résume la situation: «Caves inondées d'eaux usées, laissées à l'air libre, dégageant des odeurs nauséabondes, insupportables et entraînant la prolifération de rats et de moustiques qui envahissent tous les logements et espaces communs.»C'est là un tableau du cadre de vie qui prévaut dans cette cité. Les protestataires ont rendu publique une déclaration dans laquelle ils mettent en exergue l'état des lieux et les décisions qu'ils ont prises afin de déplorer l'absence d'écho favorable de la part de qui de droit.«Nous avons le regret de vous faire retour des quittances de paiement de septembre 2014», écrivent les résidents à l'endroit des responsables locaux. Il s'agit de la somme de 2700 DA dont devraient s'acquitter les habitants de la cité en contre-partie des travaux inhérents à l'amélioration et au maintien d'un cadre de vie décent et digne de ce nom.Par ailleurs, dans le même document, les concernés mettent en avant plusieurs autres doléances. On peut y lire, entre autres: «Nous nous inquiétons sérieusement sur la santé de nos enfants et des membres de nos familles, notamment les asthmatiques et les personnes âgées, nous dénonçons les pannes récurrentes des ascenseurs dans cette cité dont les bâtiments comptent neuf à 14 étages pénalisant tout le monde, particulièrement les malades (...).» Dans la même requête, il est précisé: «Les locataires occupant des appartements sis aux derniers étages endurent un véritable calvaire avec les pénétrations d'eau.»L'absence d'éclairage, notamment dans les cours et à l'intérieur des cages d'escaliers est également dénoncée par les habitants. Autant que le manque d'hygiène. Il y a lieu de noter que la cité en question a été inaugurée par les autorités locales, il y a à peine cinq années. Et déjà la situation se dégrade en son sein poussant ses occupants à prendre la décision de ne plus rester les bras croisés.Ce genre de problèmes n'affecte pas uniquement la cité Aadl de Drâa Ben Khedda mais il est aussi vécu par les habitants d'autres quartiers de la même ville, l'une des plus grandes que compte la wilaya de Tizi Ouzou aux côtés d'Azazga.La majorité des cités de la ville de Drâa Ben Khedda souffre d'absence de clôture et est de ce fait livrée à toutes sortes d'agressions. D'autres cités sont dépourvues d'aires de jeu et les enfants prennent des risques énormes en s'aventurant sur les bordures des routes à grande circulation pour jouer. Et dire qu'il y a tout juste une semaine, la ville de Drâa Ben Khedda a été sacrée comme chef-lieu communal le plus propre de la wilaya de Tizi Ouzou qui en compte 67. Un prix lui a été attribué, d'ailleurs, par l'Assemblée populaire de la wilaya de Tizi Ouzou, instigatrice de ce concours qui récompense également les quatre villages les plus propres.