Algérie

Colère



Aquoi bon se rencontrer si cela doit donner lieu à un dialogue de sourds ou, au pire, à approfondir les divergences qui marquent quelque peu les relations entre les Etats-Unis et Israël, encore faut-il que tout cela soit relativisé ' C'est la question qu'auraient dû se poser le président des Etats-Unis et son staff avant d'ordonner l'annulation de la rencontre, qui devait avoir lieu aujourd'hui dans la capitale française, entre l'émissaire pour le Proche-Orient George Mitchell et le Premier ministre israélien. Alors que les choses deviennent plus précises, il n'est plus question de laisser Benyamin Netanyahou faire bonne figure et réitérer son refus à ce que l'on appelle généralement les mesures de confiance. L'on essayait pourtant de part et d'autre de minimiser ces divergences, donnant du temps au temps, alors même que la nouvelle Administration américaine se montre toujours déterminée à ne pas tergiverser pour franchir une nouvelle étape dans ce qui sera très certainement une nouvelle politique étrangère pour les Etats-Unis. L'un des premiers gestes du président Barack Obama consiste justement à ordonner le retour d'un ambassadeur américain en Syrie après quatre années d'absence dans ce pays. Plus que cela, fait savoir la Maison-Blanche, « il y a beaucoup de travail à faire dans la région et dans lesquels la Syrie peut jouer un rôle. Cela aidera d'avoir sur place une ambassade avec un staff complet ».C'est pourquoi, Washington envisage une approche globale, incluant par conséquent la restitution aux Syriens du plateau du Golan. Tout ce que les Israéliens refusent quant à eux d'envisager. Les temps ont changé mais pas les Israéliens, qui se mettent à évoquer des menaces qui laissent franchement dubitatifs, sinon qu'elles ne sont pas prises au sérieux, la principale d'entre elles étant l'Iran avec lequel Washington veut rétablir le dialogue après une rupture qui a duré pas moins de trente années. A la différence de ses prédécesseurs, Barack Obama, qui a tout fait pour rassurer Israël, a clairement fait savoir que la poursuite du conflit du Proche-Orient menaçait les intérêts de son pays. Reste donc la donnée israélienne, une attitude négative et figée jusqu'à constituer un défi pour l'Amérique et la communauté internationale. Auteur de cinq « non » sur la question palestinienne, Benyamin Netanyahou persiste dans cette attitude, refusant l'ordre du jour de cette rencontre avec l'émissaire américain portant justement sur le gel de la colonisation israélienne. Cela rappelle à quel point Israël, et pas seulement son Premier ministre actuel, constitue l'unique obstacle à la paix.Et depuis quelques mois à s'opposer à la politique proche-orientale des Etats-Unis. La bataille s'est déjà déplacée aux Etats-Unis, où le lobby pro-israélien s'active en vue d'influer sur cette politique. Comme cet appel à l'Administration américaine de se désengager du champ des négociations pour y laisser les Israéliens et les Palestiniens seuls, face à face. Appel sans écho. Mais que fera cette fois Barack Obama pour surmonter cet obstacle '


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