Algérie

Col de l'utérus: Un remède, «dépister et vacciner»



« Il faut continuer à dépister nos mères et vacciner nos filles », c'est le message qu'ont tenté de transmettre, hier, les spécialistes dans le cadre de la lutte contre le cancer du col de l'utérus qui fait quatre décès par jour en Algérie et enregistre 3.000 nouveaux cas par an. Présents, hier, à la deuxième rencontre nationale de la société algérienne de l'Human Papilloma Virus (HPV), organisée à l'hôtel Sheraton, des gynécologues et médecins ont plaidé pour l'introduction du vaccin contre le cancer du col de l'utérus en Algérie puisque ce produit a déjà prouvé son efficacité dans 164 pays. Il s'agit d'un vaccin quadrivalent qui traite les HPV 16 et 18 responsables de plus de 70% des cancers du col de l'utérus et les HPV 6 et 11 responsables d'un important nombre de condylomes de la sphère ano-génitale. Selon les statistiques de l'OMS, 470.000 cas de cancer du col de l'utérus sont recensés chaque année, dont 90% dans les pays en voie de développement, causant le décès de 230.000 femmes chaque année dans le monde. Le professeur Mhamed Bouzekrini, président de la société algérienne de fertilité et contraception SAFEC, a expliqué que l'infection HPV, qui est une maladie sexuellement transmissible, «existe et elle est pérenne» et que 20.000 dollars étaient nécessaires pour prendre en charge chaque malade dépisté. Quant au professeur Xavier Bosch de l'institut catalan d'oncologie, présent à cette rencontre, il a lui aussi plaidé pour l'introduction en Algérie de vaccins efficaces utilisés depuis près de deux ans en Europe, aux Etats-Unis et en Amérique latine, pour prévenir le cancer du col de l'utérus.

Pour sa part, le professeur Boudriche, chef de service de gynécologie obstétrique de l'hôpital de Zeralda, a répondu à la question si le vaccin est disponible en Algérie, « il n'est pas encore disponible et nous tentons de sensibiliser les responsables sur la question. Nous les spécialistes dans le domaine nous avons des recommandations. Des groupes de travail ont travaillé sur le sujet mais jusqu'à présent nous n'arrivons pas à changer les choses au niveau du ministère». Pour cette rencontre qui a aussi coïncidé avec la célébration du cinquantième anniversaire de la pilule, elle a été l'occasion de revenir sur ce mode de contraception orale et qui a permis aux femmes de contrôler leur fertilité et leur a donné le choix de décider si elles veulent avoir des enfants et à quel moment. Le professeur Serfaty David, président de la société française de gynécologie-obstétrique, a évoqué dans son intervention les différentes étapes qu'ont connues les laboratoires BSP en passant d'Anovlar à Qlaira. Il a cité Jasmine la pilule la plus vendue avec 5 millions d'utilisatrices dans le monde et qui est enregistrée dans plus de 100 pays dont l'Algérie ainsi que Mirena, un médicament de première intention indiqué dans la contraception pour les femmes qui souffrent de ménorragies fonctionnelles.




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