Le consortium japonais Cojaal, qui a obtenu en 2006 le contrat pour la réalisation du tronçon Est pour un délai de 40 mois, réclame à l'Algérie le paiement de 910 millions de dollars. Alors que le taux d'avancement des travaux s'est figé à 80%, Cojaal demande un arbitrage auprès d'un organisme international basé en France.La réalisation de l'autoroute Est-Ouest, désignée par certains responsables comme le projet du siècle, risque de tourner au vinaigre. Le fait est que la résiliation du contrat avec le consortium japonais Cojaal pour la réalisation du tronçon Est pourrait bel et bien induire un nouvel arbitrage.D'après le Nikkei Asian Review, site d'information économique et financière proche de la place de Tokyo, le consortium composé de 5 entreprises japonaises de construction a demandé, au lendemain de la résiliation de son contrat le liant à l'Agence nationale des autoroutes (ANA), un arbitrage auprès d'un organisme international basé en France, et réclamé le paiement de 910 millions de dollars. La coentreprise demande ainsi le paiement anticipé du reste à recouvrer du montant des travaux finis, sans que le projet aille de l'avant pour autant.Une demande d'arbitrage qui, d'ailleurs, a été rejetée en bloc par les autorités algériennes considérant que les torts sont à mettre exclusivement sur le compte des entreprises de réalisation.En effet, et s'il est vrai que le consortium japonais a obtenu en 2006 le contrat pour la réalisation du tronçon Est pour un délai de 40 mois, celui-ci n'a toujours pas été réceptionné. Mieux encore, le taux d'avancement des travaux s'est figé à 80%. Entre avenants au contrat initial, retard et malfaçons, le projet s'est embourbé. La firme japonaise ? qui s'est tantôt appuyée sur des revendications financières, comme c'était le cas lors de l'arrêt du chantier sur le tronçon Contantine-Skikda, et tantôt sur la nécessité d'orienter les moyens de réalisation sur Constantine pour justifier l'arrêt du chantier à El Kala ? a fini par manquer à ses engagements. Les atermoiements se sont multipliés, avant que l'effondrement du tunnel de Djebel El Ouahche ne finisse par épuiser la patience des uns et des autres et susciter le courroux du côté algérien.Mise en demeure de reprendre les travaux à l'arrêt, l'entreprise de réalisation a persisté et signé dans ses revendications pécuniaires avant de se voir retirer le projet.Si aujourd'hui Cojaal, ou du moins les entreprises qui le composent, abat sa dernière carte en tentant l'arbitrage international, Nikkei Asian Review estime que les Japonais abordent la procédure dans une bien mauvaise posture, vu que les clauses du contrat liant l'ANA au consortium Cojaal ne spécifient pas dans quelle mesure les dispositions initiales devaient être amendées en cas de survenue de problèmes et d'imprévus.Selon la même source, bien que la cour d'arbitrage doive rendre un jugement définitif, il faudra attendre une année avant que la procédure ne soit entamée.
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Posté Le : 25/09/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Roumadi Melissa
Source : www.elwatan.com