Coiffures de fêtes : Une obsession au coût excessif

Les coiffeuses ne s'ennuient pas et leur espace de beauté ne désemplit pas non plus. Coupe, brushing, tooshing, coloration, extension et autres, c'est dire que l'industrie de la «beauté» est en plein essor. La coiffure n'échappe pas au phénomène de la mode. Fini les chignons bananes, la mèche crantée et la coupe casquette. Toutes ces coiffures sont devenues «ringardes» aux yeux des clientes plus au moins «fashion» qui optent, désormais, soit pour les cheveux longs et légèrement ondulés soit pour le carré plongeant à  l'effigie des stars de films de sciences fictions.   Chafia, propriétaire du Salon de beauté Séréna à  Ouled Fayet, explique les nouvelles tendances. «De nouvelles coiffures apparaissent alors que d'autres reviennent en force tel le dégradé long et la coupe dite à  la lionne», dira-t-elle. Selon la spécialiste, les cheveux longs et la mèche complètement plate sont très tendance en ce moment. Elle poursuit : «Le tooshing, qui consiste à  tirer juste la mèche et les côtés, en laissant l'arrière flou est très demandé aussi ». Concernant la coloration, les mèches et balayages ne sont pas très en vogue en hiver. «En cette période, les femmes optent pour une simple coloration de la totalité de leurs cheveux  : Miel, marron chocolat, noisette ou rouge cachemire, chatin violine, acajou ou carrément un noir corbeau ou bleuté selon le type de peau», a-t-elle expliqué. Et de poursuivre, « c'est plutôt au printemps et particulièrement en été, que les femmes ont tendance à  mettre l'accent sur la coloration, osant parfois des teintures criardes telle que le rouge feu, le blanc cendré et des flashs ». Selon Chafia, chaque cliente à  sa façon d'être et ses exigences. Concernant les tarifs, les salons ordinaires proposent les brushings à  partir de 250 DA et peuvent atteindre 400 DA selon la qualité et la longueur des cheveux. Pour la coloration, le prix oscille entre 750 et 1200 DA alors que le prix de l'abonnement va de 800 DA jusqu'à 1000 DA à  raison de quatre brushings par mois. Quant aux salons huppés, telles que les grandes marques européennes qui se sont fraîchement installées en Algérie, un simple brushing est cédé pour la bagatelle de 3000 DA. Quant à  la coloration pas moins de 9000 DA pour une simple application. 20 000 DA POUR UN CHIGNON DE MARIÉESi les femmes ont fait de la coquetterie une règle de base au quotidien qu'en est-il alors de leur look le jour de leur mariage ' La majorité des filles qui comptent convoler en juste-noce, se ruinent pour àªtre au top le jour « j». elles doivent débourser entre 9000 et 25 000 DA. «La tendance est actuellement à  la haute coiffure libanaise. La cliente sélectionne son modèle sur un catalogue », a précisé Fatiha, gérante du salon de coiffure Romayssa à  Ain Benian. Les coiffures tendances sont les chignons élaborés avec perles, barrettes, strass, coiffes. Dans son petit salon, une mini chaîne stéréo permet aux clientes de se distraire en écoutant des chansons en attendant leur tour. Une jeune mariée a confié sa tignasse aux mains habiles de Fatiha la coiffeuse. Elle a déboursé 12000 DA pour ressembler à  ses idoles «Libanaises» hautement coiffées et très fardées. «Ici les prix sont plus ou moins abordables par rapport à  ceux pratiqués par certaines coiffeuses», dira-t-elle. Confiante, cette jeune mariée connaît le travail de la spécialiste qui a déjà coiffer sa cousine. Pour celles qui optent pour des rajouts permettant de réaliser un chignon plus volumineux, Fadhila du salon de coiffure « C » à  la rue Larbi Ben M'hidi, propose des prix exorbitants. Les coiffures-soirées sont proposées à  partir de 20 000 DA. D'ailleurs, une affiche sur laquelle les prix des services proposés est collée à  l'entrée du salon. Les nouveautés sont les extensions de cheveux. Selon Fadhila, quand les cheveux sont courts, 5 heures de travail d'experte, et les cheveux au vent sont dressés sur les épaules. «Cela peut aller jusqu'à 15 millions de centimes pour une durée de vie allant de 6 à  8 mois», a-t-elle expliqué Fadhila. Une fois les délais dépassés, il faut les retirer et les jeter. «Se sont plutôt les clientes aisées qui peuvent se permettre ce genre de new look», dira-t-elle. Et la spécialiste, la demande est plus forte durant l'été. Parmi les nouveautés, figure aujourd'hui le maquillage permanant (traçage des yeux et des lèvres, tatouage et faux cils).