Algérie

CNMA-Banque : L'assainissement bientôt finalisé



La phase d'assainissement des comptes de la CNMA-Banque, sur lesquels planche une commission mixte CNMA-Banque et CNMA-Assurances, est entrée dans sa phase finale, selon les déclarations de Arba Kamel, directeur général de la CNMA. « On attend les résultats du travail de l'administrateur pour pouvoir décider de l'avenir de ce qui était la CNMA-Banque », a indiqué M. Arba. Il est prévu que la banque se mue en un crédit mutuel rural qui fera office d'un instrument de financement de proximité et travaillera en étroite collaboration avec la Banque de développement de l'agriculture (BADR). C'est donc cette dernière qui se chargera de l'octroi des micro-crédits au profit des agriculteurs. Il est à rappeler que la CNMA-Banque a cessé d'exister au profit d'un nouvel établissement financier qui a reçu son agrément de la Banque d'Algérie vers la fin de l'année 2009. Le directeur de la Caisse nationale de la mutualité agricole a déclaré par ailleurs que la CNMA-Assurances vise un chiffre d'affaires de « 7 milliards de dinars d'ici la fin de l'année, dont 60 à 70% devraient provenir de l'assurance agricole ». M. Arba a mis l'accent sur la nécessité de renouer petit à petit avec la vocation originelle de la CNMA en tant qu'organisme accompagnateur des agriculteurs. L'objectif escompté à travers cette réorientation de l'activité de l'organisme est d'arriver à faire contribuer la branche agricole à hauteur de 90% du chiffre d'affaires de la caisse.Actuellement, ce taux est aux alentours des 60% seulement. Selon le même responsable, la CNMA a réussi à rééquilibrer ses comptes en faveur de la branche agricole, mais la branche automobile représente encore une part importante, soit un taux de 55%. Avant la reprise en main de la CNMA par la nouvelle direction, la branche automobile représentait 90% du chiffre d'affaires de la caisse, alors que la part de l'assurance agricole était à peine de 10%. Un paradoxe qui a failli sonner le glas de la caisse avant qu'un redressement ne soit décidé par les pouvoirs publics. M. Arba, invité dans les studios de la Radio algérienne, a déclaré miser sur le rétablissement de la confiance entre les agriculteurs et la caisse. Il espère inculquer « la culture de l'assurance aux agriculteurs » qui fait, selon lui, « cruellement défaut ». C'est d'ailleurs dans ce sens que s'inscrit la convention signée entre cette caisse et la Chambre nationale d'agriculture visant à vulgariser l'assurance agricole au niveau local. La CNMA compte actuellement 128 000 sociétaires sur un ensemble de 800 000 agriculteurs. Parmi les nouveaux produits à favoriser, on compte l'assurance « multipéril céréaliculture » qui devrait être lancée avant la fin de 2010, en attendant l'assurance contre la sécheresse, en projet avec les Espagnols.
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