En se référant à «quatre indices» économiques, «le PIB, le chômage, l'inflation et l'équilibre de la balance des paiements», Bouchtara Mehdi, directeur des Etudes au Conseil National économique, social et environnemental (CNESE), qui était l'invité, hier, de la Radio nationale Chaîne 1, estime que l'Algérie obtient de bons résultats.«En ce qui concerne le PIB, l'Algérie réalise une progression par rapport aux années précédentes. Ce qui est dû à la politique monétaire et économique menée par les autorités pour relancer la machine économique après la période du Covid-19. Pour ce qui est du chômage, les indices sont bons, ils ne sont pas excellents, notamment en termes de soutien aux salaires et à la politique de l'emploi. Quant à l'inflation, il faut noter qu'elle est importée, car elle touche tous les pays, en raison de la hausse des prix des matières premières sur les marchés mondiaux », a-t-il expliqué.
Interrogé sur la portée des décisions prises en 2022, notamment celles portant sur la hausse de la valeur du point indiciaire, pour les salariés de la Fonction publique, l'instauration de la prime-chômage et l'augmentation des pensions des retraités, l'intervenant rappelle que le CNESE, dans plusieurs de ses études consacrées au pouvoir d'achat, trouve que ces décisions «sont bonnes pour les travailleurs aux revenus modestes».«Le CNESE a émis des recommandations qui ont été prises en compte par le gouvernement, notamment celle relative à la hausse du point indiciaire, ainsi que la baisse ou la suppression de certains impôts en faveur des bas salaires», indique M. Bouchtara.
Selon l'intervenant, «l'Algérie est un des rares pays à disposer d'une classe moyenne. Des pays ont une classe riche et une classe pauvre. En Algérie, tant qu'il existe une classe moyenne, c'est une très bonne chose. Cette catégorie doit être protégée par une politique de soutien». Il rappelle à ce sujet que «parmi les recommandations du CNESE», figure la «nécessité de développer un système d'information pour cibler les catégories sociales, dans la politique de soutien de l'Etat, mais également pour encadrer le marché du travail afin que les demandeurs d'emplois soient dans l'obligation d'accepter les postes que l'Etat leur assure», ajoute l'intervenant. Le directeur des études au Conseil national économique, social et environnemental a, également, évoqué la «nécessité de recadrer le secteur informel». «Le secteur informel a des aspects positifs, puisqu'il absorbe une partie du chômage. Mais il constitue un des challenges pour l'Etat afin de mieux cerner les catégories sociales qui ont besoin de la politique de subventions», dit-il encore.
A propos du Code de l'investissement, l'intervenant estime que cette loi «est arrivée au bon moment». «Pour la première fois, en Algérie, le Code de l'investissement apporte des mesures concrètes pour accompagner les investisseurs à réaliser leurs projets. Parmi les avantages de ce texte c'est d'attirer les capitaux étrangers, et ainsi diversifier l'économie nationale, à travers le développement des petites et moyennes entreprises (PME-PMI). Ce texte apporte également des réponses pour les startups, ainsi que la consécration du principe de la transparence, à travers l'instauration d'un guichet unique», affirme encore M. Bouchtara.
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Posté Le : 28/11/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R N
Source : www.lequotidien-oran.com