Le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) a appelé
l'ensemble des sections à organiser des assemblées générales et des sit-in dans
l'ensemble des établissements universitaires jusqu'au 18 janvier et annonce
l'organisation de trois journées de protestation à la fin du mois de février ou
début du mois de mars. Des décisions prises à l'issue de la tenue du conseil
national les 6 et 7 janvier en session ordinaire à Alger. Cette rencontre,
sanctionnée par une déclaration rendue publique, s'est voulue une occasion pour
débattre de nouveau de la situation prévalant au sein des universités et des
perspectives de la tenue du 4ème congrès de cette organisation.
Le coordinateur national du CNES, M.Rahmani,
contacté, hier, par téléphone, a affirmé que les AG sont appelées à enrichir la
plate-forme de revendications qui sera soumise prochainement au ministère de
l'Enseignement supérieur. Il a justifié ces actions que compte mener le CNES
par «les promesses non tenues jusqu'à présent par la tutelle sur plusieurs
points que la tutelle s'est engagée à prendre en charge». Sur la situation de
l'université, le premier responsable du CNES parle de dégradation constatée au
sein de l'université et de harcèlement exercé sur les enseignants de la part de
l'administration à l'exemple, dira-t-il, de l'université de Saïda où il a été
imposé le système de pointage aux enseignants. «On a touché le fond à travers
ces pratiques et autres telles que l'ingérence de certains recteurs dans les
prérogatives du jury de délibération comme cela a été le cas à l'université de Bouzaréah, pour donner une image positive de l'université».
M.Rahmani met en garde contre l'utilisation de
l'université à des fins politiques à l'approche des élections législatives. Il
déclare dans ce sens que «le CNES veut mettre à l'abri l'université de toute
tendance politicienne ou courant politique».
Concernant la réunion du conseil national, c'est en présence de
représentants de 33 établissements universitaires que les problèmes de
l'université ont été évoqués. Le conseil a débattu, en premier lieu, du
problème du logement tout en interpellant la tutelle sur ce qu'il qualifie
«d'instrumentalisation de la directive ‘1036/SG/2011', portant critères de
classement des enseignants postulant aux logements de fonction améliorés (de
type F4), par certains chefs d'établissements afin de justifier le retard ainsi
que leurs désengagements par rapport à des échéances de distribution déjà
fixées». Dans sa déclaration, le CNES rappelle que «cette question de mise en
place des critères de classement, opération par ailleurs extrêmement lourde et
complexe, a toujours été une prérogative des ‘commissions de logement' et
s'étonne de voir que les conférences régionales s'occuperont de finaliser la
mise en place des critères de classement des enseignants postulants».
Le CNES considère, d'une part, que cette démarche visant à uniformiser
les critères de classement dans tous les établissements, est une approche à
contresens des intérêts des enseignants et menace la stabilité des
établissements, notamment ceux qui ont finalisé leurs critères et leurs
classements à l'image des universités de Sétif, Batna, M'sila, Médéa, Tizi Ouzou, Béjaïa,
Oum El-Bouaghi, etc. Sur le
harcèlement et l'intimidation des enseignants, le conseil estime que «cette
attitude, qui contraste mal avec le rendement désolant, est inacceptable de ces
responsables sur le double plan pédagogique et de la gestion administrative».
En effet, plusieurs facultés et départements ont, «malgré les moyens colossaux
dégagés par les pouvoirs publics, connu un démarrage des cours extrêmement
tardif, injustifiable et préjudiciable à plus d'un titre». Le CNES dénonce
énergiquement cette volonté de « mise au pas » des enseignants, et «décline
toute responsabilité quant aux dérapages conséquents, car il clair aujourd'hui
que ceux qui refusent le dialogue et la concertation et qui s'ingénient à
traumatiser et à harceler les enseignants, au mépris des règles élémentaires de
la gestion des ressources humaines, sont ceux qui menacent sérieusement la
stabilité de l'université algérienne». Le CNES demande, d'autre part, au
ministre d'intervenir auprès des services compétents pour la régularisation
selon la règlementation en vigueur de l'indemnité spécifique du poste (ISP)
dont bénéficient certains établissements du supérieur, notamment du sud du
pays.
Il est souhaitable d'inclure dans la plateforme de revendication la surpression de l'habilitation universitaire pour les Maitre de conférence B du système classique car à mon avis est une injustice à leur égards par rapport à leurs collègue des MCA.
- Tizi-ouzou, Algérie
27/01/2012 - 26156
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Posté Le : 17/01/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mokhtaria Bensaâd
Source : www.lequotidien-oran.com