CNEP Les détails du crédit véhicule

C'est avec des taux d'intérêts très concurrentiels, des délais de réponseraisonnables et des conditions allégées, que la CNEP-Banque revient sur lemarché du crédit véhicule après l'avoir suspendu en mai 2005 pour des raisonsde « saturation » avait-on expliqué à l'époque.L'annonce a été faite hier par le PDG de la banque, M. Djamel Bessa, lorsd'une conférence de presse tenue à l'hôtel Hilton. La banque veut reconquérirun marché, qu'elle a abandonné pendant près de trois ans, en se fixant commeobjectif d'atteindre 70 % de part de marché (PDM). Actuellement, et malgré lasuspension de ce genre de crédit (lancé en 2001), la CNEP-Banque détient, selonson PDG, « 55 % de PDM ». Elle semble vouloir se donner les moyens d'améliorersa place sur ce segment en offrant des taux d'intérêt débiteur (TID) parmi lesplus bas du marché en matière de crédit véhicule. Ces taux sont établis selonla durée du crédit. Ils sont de 6,75 % et de 7,5 % par an, respectivement pourles épargnants et les non-épargnants, pour une durée de crédit de 4 ans. Etsont de 7 % et 7,75 % (toujours selon les mêmes critères d'épargnants et denon-épargnants) pour les crédits de 5 ans. Concernant les conditionnalités, lepostulant doit justifier d'un «revenu permanent» et disposer d'un «apportpersonnel». Le financement accordé par la CNEP-Banque varie selon le prix duvéhicule de tourisme neuf. La «quotité de financement» peut atteindre 90 %lorsque le prix d'achat se situe entre 500.000 DA et 2 millions de dinars. Parcontre, elle est de 50 % lorsque le prix du véhicule est supérieur à 2.000.000DA.Autre condition de la CNEP-Banque, durant la durée du crédit (au choix duclient), il n'y a pas de possibilité de différer le remboursement. Quant àl'âge limite du postulant, il a été fixé à 65 ans. Dans tous les cas, la «capacité d'endettement » de l'emprunteur « ne peut excéder 40 % de son revenumensuel net », précise-t-on. Bien évidemment, de ce revenu mensuel net, serontdéduits « l'ensemble des échéances » si le postulant a déjà contracté d'autrescrédits auprès de la CNEP-Banque ou toute banque sur la place algérienne. Autreprécision, le salaire du conjoint ne peut être accumulé pour demander un créditvéhicule, affirment les responsables de la banque qui préfèrent que cettepossibilité soit gardée pour la formule crédit à l'immobilier.Quant au dossier à constituer, il est des plus simplifiés, affirme-t-on.Il est constitué d'une demande de crédit (imprimé à retirer auprès des agencesCNEP-Banque), de la facture proforma du véhicule délivrée par unconcessionnaire agréé, un extrait de naissance, un certificat de résidence, unjustificatif des revenus, et la photocopie de la pièce d'identité. Concernantla non exigence de la déclaration de la CNAS, le directeur Crédit auxparticuliers, M. Salim Messaoudi, estime que la CNEP-Banque s'est adaptée aufait que la CNAS ne délivre plus ce document. Par ailleurs, on promet que la «confirmation officielle », de l'acceptation ou non du crédit, ne va pas excéder3 jours « à compter de la date du dépôt d'un dossier complet». Pour rappel, laCNEP-Banque a octroyé, depuis le lancement du crédit véhicule en 2001 etjusqu'à sa suspension en mais 2005, quelque 70.500 crédits pour un montantglobal de 35 milliards de dinars. Quant au taux de recouvrement atteint en mai2005, il est de 95 %, annonce-t-on. M. Djamel Bessa affirme que l'objectif pourcette année est d'atteindre 10.000 crédits véhicules, et annonce que lesconventions seront signées avec plusieurs concessionnaires au courant de cettesemaine. «Aucun concessionnaire ne sera exclu», dit-il, sauf que la CNEP-Banquesera amenée, pour éviter les tracasseries de la précédente expérience, às'assurer de la disponibilité des véhicules.