Algérie

CNED: Une caisse pour suivre les grands chantiers



Créée en vertu des dispositions de la loi de finance 2004, la Caisse nationale d'équipement pour le développement (CNED) est un organisme qui a pour mission de suivre l'état d'avancement des grands chantiers lancés à la faveur, entre autres, du Plan de relance économique (PRC). La CNED n'est ni un «fonds de régulation» ni une caisse classique où l'on stocke de l'argent pour le retirer le cas échéant. C'est peut-être à cause de la «méconnaissance» du public, et même de certaines institutions, du rôle de cet organisme, placé sous la tutelle du ministère des Finances, que les responsables de la CNED ont décidé d'organiser, hier, une conférence de presse pour présenter leurs missions et attributions. En fait, l'un des principaux rôles de la CNED, dont le siège se trouve à côté du ministère des Finances à Ben Aknoun, Alger, est d'assister les institutions de l'Etat dans le processus des dépenses d'investissement en apportant du coup aux institutions concernées le «soutien» nécessaire dans la maturation de leurs projets. L'organisme n'a aucun pouvoir décisionnel, ni même un quelconque pouvoir de contrôle. Il se contente de faire des rapports et des analyses sur demande d'un secteur concerné qui souhaiterait une évaluation avant ou après le lancement d'un projet. Selon le directeur général de cette «caisse», M. Chaali Farouk, les deux tiers des grands projets inscrits dans la nomenclature du ministère des Finances (2.200 milliards de DA) sont suivis par la CNED. Ce responsable, qui a indiqué hier que l'état d'avancement des grands projets, à l'image de l'autoroute Est-Ouest, est «appréciable», fera savoir que la CNED a eu à expertiser depuis son entrée en activité en 2005 une cinquantaine de projets. Mais ce qui est important, précise encore M. Chaali, ce sont les «guides» qui seront lancés prochainement par la CNED et qui seront destinés aux maîtres des ouvrages. Il expliquera à ce sujet que ce «guide» réalisé par les cadres et les ingénieurs de la CNED sera une sorte de «feuille de route» qui permettra au maître de l'ouvrage d'éviter les erreurs du passé dans la réalisation de son projet afin de ne pas faire des «réévaluations» qui reviennent finalement cher à l'Etat et au Trésor. En somme, le gouvernement, en plaçant la CNED au coeur du vaste chantier lancé par le président de la République, veut en fait disposer d'un autre «son de cloche officiel» pour contrôler ce qui se fait sur le terrain et ainsi prendre les mesures qui s'imposent avec un maximum de précautions. C'est du moins l'idée générale qui ressort de la conférence de presse organisée au siège de la CNED qui emploie une cinquantaine de personnes dont la moitié sont cadres, notamment des anciens cadres dirigeants d'entreprises. Les domaines d'intervention de cet organisme, chapeauté par le département de Karim Djoudi, sont les réseaux ferroviaires, les réseaux routiers et autoroutiers, les ports, les aéroports, les barrages, les installations de transfert d'eau, les installations de dessablement, les hôpitaux et équipements médicaux, les infrastructures scolaires et sportives, l'université, les complexes sportifs, les grands aménagements urbains et enfin les villes nouvelles, à l'instar de Sidi Abdellah, et sûrement la nouvelle ville de Hassi Messaoud dans le futur.


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