Les représentants des travailleurs de l'agence CNAS de Souk Ahras ont récemment pris attache avec El Watan pour exprimer par voie de presse leur inquiétude au sujet des poursuites judiciaires engagées des mois auparavant contre Atef Samai, le coordinateur syndical de ladite caisse.A noter que ce dernier a été condamné, en première instance à une peine de six mois de prison avec sursis, assortie d'une amende de 20 000DA sur la base d'une plainte déposée par le sous-directeur des prestations en son nom. «Notre collègue s'est retrouvé face à la machine judiciaire pour avoir exprimé des avis contradictoires lors d'une série de réunions officielles, où l'administration et le partenaire social devaient débattre des préoccupations des employés du secteur.
Et là, j'en suis témoin, il n'a jamais été question de menace à l'encontre du sous-directeur des prestations», lancera un représentant des travailleurs.
Notre interlocuteur nous a fait savoir, décision de justice en main, que le grief retenu contre son collègue, à savoir le délit de menace, est lui-même porteur des preuves de son innocence, car les deux témoins convoqués dans cette affaire n'ont jamais fait état d'un tel acte. Ce dernier serait fictif et sans fondement, selon la majorité des travailleurs.
Point de témoignage, donc, pour menace, selon les employés de la CNAS, qui ont présenté au journal deux pétitions dans lesquelles ils prennent la défense de leur coordinateur syndical qu'ils qualifient de respectueux des textes régissant l'exercice de ses activités. M'hamed Boukhari, le président de la section syndicale-siège s'est exprimé à ce sujet avec pondération. «Notre souci est de préserver un climat social serein et éviter les dérapages par ces temps de grandes man?uvres, de provocations et de manipulations.
Ceci dit, nous demandons la protection de tous les travailleurs du secteur et ?uvrons à faire valoir les vertus du dialogue, nous nous demandons, par ailleurs, si les poursuites judiciaires engagées contre notre coordinateur pour ses prises de position syndicales n'iront pas ouvrir la voie à d'autres dépassements que les travailleurs ne sauront cautionner», dira-t-il.
Approché par le journal, Atef Samai a déclaré ceci : «Nous ?uvrons tous pour le maintien de la stabilité de la CNAS car nous sommes conscients de ses objectifs et ses enjeux, même si je dois subir les conséquences de mes positions qui sont toutes motivées par un engagement moral envers mes collègues et en conformité avec les textes régissant l'exercice de l'activité syndicale», a-t-il noté. Il a insisté sur le fait que la plainte déposée contre sa personne physique devait être orientée vers l'entité morale qu'il représente et que le plaignant devait être placé sous l'intitulé de la CNAS.
Deux points flagrants dans la forme de la plainte, qui n'ont pas été pris en considération. Contacté par El Watan, Rafik Bensalem le sous-directeur en question a refusé tout commentaire arguant que l'affaire est pendante devant la cour de Souk Ahras. Une doléance a été adressée, il y a quelques jours, à la direction générale à ce sujet.
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Posté Le : 21/05/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Djafri
Source : www.elwatan.com