La frilosité de la BADR
Depuis la mise en place du mécanisme portant aide aux chômeurs âgés entre 35 et 50 ans, conformément aux décrets exécutifs 04-01 et 04-02 du 3 janvier 2004, la caisse nationale de l?assurance chômage (Cnac) de Constantine a inventorié 1 671 dossiers, dont 197 émanant de femmes et ce, jusqu?au 3 octobre 2007. De ces 1 671 dossiers présentés, la commission de sélection et d?agrément des projets a retenu 1 107, dont 1 070 seront soumis à l?institution bancaire pour l?affectation des crédits. Mais, si l?agence constantinoise de la Cnac affiche sa satisfaction quant aux résultats du processus enclenché depuis trois ans déjà, avec en toile de fond la création de 298 entreprises et 967 postes d?emploi, elle ne semble pas, toutefois, très satisfaite de la contribution de certaines banques, partenaires indispensables dans le montage financier des entreprises, particulièrement la BADR. A ce titre, la Cnac estime, est-il mentionné dans un rapport élaboré à l?occasion de la tenue de la dernière session de l?APW de Constantine, que malgré le fait que le secteur de l?agriculture soit d?une importance capitale à Constantine, notamment au niveau des communes rurales de la wilaya, le nombre d?entreprises créées s?avère très faible voire insignifiant, puisqu?il est dénombré un seul cas. A cet effet, les responsables de la Cnac pointent du doigt la BADR qui pose, est -il évoqué dans le rapport, des conditions draconiennes aux détenteurs de projets inscrits dans le domaine agricole, faisant ainsi fuir cette catégorie de chômeurs. Devenu un secteur à risque, à cause de problèmes liés au prix et à la qualité des semences, mais aussi à cause des caprices du climat, les postulants se font ainsi rares, le plus souvent découragés par les réticences de la banque.C?est ce qui explique partant, la forte concentration de projets dans le chef-lieu de wilaya , où la Cnac y a financé 75 projets entre 2004 et 2007, dont 36 dans le seul secteur des services, (location de voitures, couture, mécanique, collecte d?ordures?). Classée en seconde position en matière de nombre de projets financés, la commune d?El Khroub compte, quant à elle, 23 projets dont 3 ayant abouti à la création d?entreprises de menuiserie. S?agissant du reste des communes de la wilaya, le nombre des projets lancés, en trois ans, oscille entre 1 et 6 et ciblent essentiellement le secteur des services et du BTPH. Cela étant, après étude des projets lancés et des entreprises créées, il s?est avéré aux responsables de la caisse nationale de chômage de la ville du Vieux Rocher, que trois principaux secteurs sont prédominants, à savoir celui des services qui enregistre un taux de 52,46 % (64 entreprises créées), celui de l?industrie et de la transformation industrielle (fer, cuivre, verre?) avec 24,59 % (30 entreprises réalisées), et enfin le secteur du bâtiment avec 18,03 % (22 entreprises conçues).
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Posté Le : 10/11/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Lydia R.
Source : www.elwatan.com