Cnac, Ansej, Angem

Procédés - Cnac, Ansej, Angem. Nous avons tous entendu parler de ces dispositifs à un moment ou un autre. Mais qu'en est-il exactement 'En 2011, et plus exactement le 21 février, le gouvernement a décidé de passer à la vitesse supérieure dans le domaine devenu ultrasensible de l'insertion des jeunes, les titulaires de diplômes en particulier, dans le monde du travail. C'est donc objectivement que le bilan des activités de ces trois dispositifs phares était attendu avec beaucoup d'intérêt. «Une avancée qualitative» dira M. Tayeb Louh, ministre du Travail, lors de la cérémonie d'ouverture du salon national de l'emploi «Salem 2012», pour sa deuxième édition.
61 000 microentreprises ont été créées en 2011, soit un bond de 100 % par rapport à 2010 (31 000), avec une prévision de 60 000 à 64 000 pour cette année. Les décisions prises, alors, qui ont ramené l'apport personnel au niveau symbolique de 1 ou 2% du montant de l'investissement, les facilitations à l'accès aux locaux commerciaux ainsi que l'incitation faite aux banques à accorder des prêts dans un délai ne dépassant pas les deux mois, a certainement fait que ces résultats soient au rendez-vous.
L'ambition affichée par les pouvoirs publics est de dynamiser l'investissement productif et améliorer l'efficacité des différents dispositifs mis en ?uvre pour réduire le taux de chômage des jeunes à moins de 10%, soit 3 millions de postes d'emploi à atteindre à l'horizon 2014. Elles devront, en outre, contribuer à stimuler la dynamique de l'emploi dans son ensemble, favoriser la création de nouvelles entreprises et inciter les jeunes à y adhérer.
Le bilan officiel pour le premier semestre 2011 démontre que 120 000 demandes d'emploi des 300 000 correspondant à la densité de la croissance de la demande nationale proviennent de titulaires de diplômes universitaires. 1 090 435 emplois créés ont été recensés dont 723 121 générés par les administrations publiques et les entreprises. Ces chiffres, jusque-là inespérés, traduisent parfaitement l'impact de ces dispositifs mis en place par l'Etat dans son engagement à mobiliser des moyens conséquents pour la promotion de l'emploi.
Loin de faire l'unanimité, il n'en demeure pas moins que cet engagement résolu à valoriser et à promouvoir cette voie s'avère être une stratégie payante.
Economique d'abord, mais aussi sociale et humaine. «Je peux enfin envisager l'avenir» nous dira Fouad, de Tissemsilt, 40 ans, jardinier de formation et bénéficiaire des dispositifs du Cnac pour la création d'une pépinière. «C'est périlleux et semblable à une aventure. Mais comme toute chose dans la vie, il faut se battre. En fait, on en apprécie encore mieux le fruit», nous dira-t-il.