Algérie

CMT Oued Hamimime : La direction propose de réduire les salaires de moitié


La direction du complexe de moteurs tracteurs (CMT) de Oued Hamimime, qui bat sérieusement de l'aile, en une ultime tentative de sauvegarde de l'entreprise propose à ses travailleurs de réduire de 50 % leurs salaires, pour une certaine période, ajoutant que tout rentrera dans l'ordre dès que la société sera remise à flot.

«Bien sûr, pareille proposition ne sera applicable que pour un temps provisoire, avec promesse que sitôt la société remise sur pied, le règlement des salaires dans leur intégralité reprendra son cours normal». C'est ce que souligne le document de propositions de la direction, transmis dernièrement, nous déclare un représentant des travailleurs du CMT.

Et de poursuivre «ce document précise que la proposition de réduction de salaire est valable pour tout le monde, soit du premier responsable jusqu'au simple employé».

Un membre de la direction, contacté par nos soins, confirme ces nouvelles dispositions soumises au partenaire social dans le cadre de la concertation, tout en relevant qu'«il ne s'agit là que d'une mesure transitoire d'ordre économique et palliative, d'ailleurs prévue par la loi régissant les relations de travail», dira-t-il. Il s'agit de l'application de ce qu'on appelle «le temps partiel», ou travail à mi-temps, ayant cours dans le monde entier et prévu par la législation algérienne et ses réglementations.

«En considération de l'importance des méventes de la production du complexe, qui se traduisent par des niveaux de stocks physiques d'invendus de pas moins de 500 tracteurs et de 900 moteurs, représentant un manque à gagner de un milliard 22 millions de dinars, il n'y avait que cette solution, qui représentait le moindre mal», affirme-t-il.

Et selon la même source, ce stock ne concerne que celui qui existe au niveau du CMT lui-même, et ce sans parler du stock qui se trouve au niveau de l'entreprise de commercialisation (PAMT).

«De toute façon, la direction de l'entreprise s'est résolue à cette perspective, contrainte et forcée, pour éviter des mesures plus drastiques et extrêmes comme par exemple la fermeture pure et simple du complexe», fit-il remarquer. Les membres du syndicat UGTA contactés par l'entremise de son Union territoriale de wilaya, dont le responsable des conflits sociaux M. Benhafed déclare qu'actuellement «nous sommes en discussions et que rien n'est encore décidé. La section syndicale est en pleine négociation avec la direction», conclut notre interlocuteur.


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