On commencera par dire que la victoire de l'Egypte est logique, mais que
le score est trompeur. En effet, les Rwandais ont donné une bonne réplique à
des Egyptiens sous pression il est vrai.
Les buts : ce n'est qu'à la 65è minute que l'excellent gardien du Rwanda
a été trompé par le rebond du ballon au sol sur une reprise de la tête de
Abu-Treika. Le second but est un penalty imaginaire. En Europe et en Algérie,
et afin d'éviter tout choc dangereux avec un gardien plongeant dans les pieds
de l'attaquant adverse, celui-ci saute. En Egypte, il va au contact et tombe.
Or, après sa chute, le joueur égyptien en question s'est vite relevé afin de
s'emparer du ballon qui a roulé hors de la surface de réparation. L'arbitre n'a
rien voulu savoir en accordant généreusement ce penalty.
Quant au troisième but, il nous a paru entaché d'une position de hors jeu
de l'attaquant. Comme on le voit, l'arbitrage africain n'est pas encore délivré
de ses démons, comme on a eu la faiblesse de le croire dans un passé assez
récent. Ce qu'il faut essentiellement retenir de ce match, c'est que le onze
Egyptien n'est pas aussi fort qu'on le pense, alors que celui du Rwanda n'est
pas aussi faible qu'on le croit. Il y a d'excellents techniciens au sein de
cette équipe et le football collectif y est à l'honneur. En conséquence, et
pour peu que les arbitres des prochaines rencontres Rwanda-Egypte et
Zambie-Egypte oublient que la CAF (Confédération africaine de football) est installée
au Caire et que le secrétariat découle d'une monarchie qui ne dit pas son nom
(Mustapha Fahmy a «succédé» en 1982 à son père Mourad Fahmy), les Pharaons
devraient laisser des plumes au cours de ces deux périlleuses sorties.
Le «droit d'aînesse» revendiqué par Misr Oum Dounia (c'est en Egypte que
le football a effectué ses premiers pas en Afrique à Alexandrie en 1878 plus
précisément), ne sera pas d'un grand secours par Shehata et ses hommes. Ceci
nous amène à mettre en garde Saâdane et ses protégés, car les Rwandais et les
Zambiens sont techniques, rapides et bien organisés à l'extérieur. Ils sont
tout à fait capables de poser quelques problèmes aux camarades de Mansouri.
Cette particularité tactique ne doit pas échapper au sélectionneur national qui
aura certainement vu ce match. A charge pour lui de le revoir en cassette en
présence des joueurs, principaux acteurs dans cette passionnante et formidable
aventure des éliminatoires de la coupe du Monde et de la coupe d'Afrique 2010.
Les camarades de Ziani devront être à la fois concentrés et ambitieux
lors des deux prochains matchs à domicile, tout en espérant un faux pas
possible des Egyptiens au Rwanda et en Zambie. Nous croyons sincèrement que
cette équipe nationale, remise en confiance par ses deux derniers succès,
possède les moyens de mener à bien sa mission. En tout cas, les millions de
supporters algériens, alléchés par la présence de l'E.N en Afrique du Sud, ne
comprendraient pas que les Fennecs échouent alors que le but est si proche.
Vivement le match Algérie-Uruguay pour constater le renouveau de cette équipe
nationale qui, de nouveau, nous fait rêver.
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Posté Le : 07/07/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Adjal Lahouari
Source : www.lequotidien-oran.com