Le salon du jeune entrepreneur, qui a eu lieu du 13 au 17 novembre, a été
assez exceptionnel tant à la fois par la qualité de son organisation que par
l'engouement qu'il a suscité. C'est le centre des conventions de la sonatrach qui a abrité cet événement, et comme devait le souligner
M. Kazi Tani, Directeur-gérant du site, «tous les moyens ont été
mobilisés pour faire de cet événement un vrai succès ». Ainsi, un espace de 29.000 m² avait été
utilisé pour abriter les 42 stands de ce salon, doté de toutes les commodités
nécessaires : espaces de conférences, salles de formations, espace coaching, cafeteria, etc. L'accueil et la sécurité des
lieux n'étaient pas en reste. Bref, tout concourait pour faire de ce rendez-vous
une vraie réussite pour la participation. El y a lieu de souligner celle, active,
des différents intervenants: l'Etat (wilaya, directions de la formation, de
l'emploi et de la PME),
les structures liées au dispositif de l'emploi des jeunes (Ansej,
Angem, Cnac, Andpe, les banques et les fonds de garanties), les structures
de soutien (direction des impôts, direction des douanes, chambres du commerce, de
l'agriculture, de l'artisanat...). Les structures de formation, outre la Defp,
étaient présentes, notamment les universités, les écoles privées. Enfin, il
faut noter la présence de représentants de quelques associations.
Par ailleurs, les organisateurs
ont fait appel à une structure étatique allemande GIZ (programme de
développement économique durable en Algérie) chargée de l'assistance technique
pour les jeunes entrepreneurs (coaching). L'affluence
record des premiers jours est due à la couverture médiatique très importante de
l'événement et à la participation massive des 26 communes de la willaya. Ces
dernières ont fait venir au salon tous les jeunes inscrits à leur niveau pour
une création d'entreprise. Cette affluence se remarquait déjà dans les
inscriptions pour le coaching où les prévisions ont
été dépassées de quatre fois. Les jeunes entrepreneurs visitant le salon
pouvaient s'inscrire dans des ateliers de formation ou à des conférences
animées en particulier par le groupe allemand GIZ. Ainsi, une dizaine
d'ateliers ont été organisés sur des thèmes précis et dont les jeunes
participants ont tiré grand profit.
Il est nécessaire de souligner que le dispositif de création
d'entreprises s'est encore amélioré. En effet, l'apport personnel est ramené
jusqu'a 1% seulement grâce à des taux bonifiés pour la location de locaux
commerciaux, une aide de 500.000 DA est octroyée en plus des autres aides de
différentes natures (achat d'équipement, de matériel, etc.). Le représentant de
l'Ansej nous a assuré que l'opération « voiture-atelier» commence à avoir un certain succès, puisqu'une
vingtaine de dossiers est à l'étude, essentiellement en plomberie et en
peinture. Le représentant de la direction des impôts devait, pour sa part, résumer
clairement les avantages fiscaux octroyés : les jeunes entrepreneurs sont
exonérés de la TAP
(taxe sur les activités professionnelles), de l'IRG
et de l'IBS et cela, entre 03 et 06 ans. L'investisseur
ne paye finalement que la TVA
(répercutée sur le consommateur) et devient un simple collecteur d'impôt.
M. Bouyakoub salaheddine,
Directeur Régional de l'Andpe, devait insister sur le
fait que dans les 11 wilayas couvertes par son institution, les jeunes
commencent à comprendre que le plus important pour faire fonctionner une
entreprise est le coaching et non la simple
acquisition de matériel. Mme Marita Riedel, directrice du «programme de développement
économique durable» GIZ, insista sur le fait que la partie allemande va
accompagner nos jeunes investisseurs pendant un an, et ce, d'autant plus
qu'Oran va servir comme terrain d'expérience. Un manuel, «comment gérer», a
même été confectionné. Mme Riedel a estimé, par
ailleurs, que les possibilités étaient nombreuses pour d'éventuels
investissements (énergies vertes, industries créatives, etc.). Mme Djeffal, présidente de l'association «AME», association des
femmes managers et entrepreneures», devait insister, pour
sa part, sur la nécessité de donner plus d'expérience aux jeunes avant de se
lancer dans l'aventure (plus d'apprentissage du métier). De son côté, M. Hamou Bouabdellah, Directeur de
wilaya de la PME,
devait, à travers de nombreuses interventions en direction des jeunes, insister
sur la détermination de toutes les instances tant techniques qu'administratives
de soutenir l'effort d'investissement des jeunes, espérant que son appel sera
entendu.
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Posté Le : 20/11/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : S Z
Source : www.lequotidien-oran.com